Un réformateur autoproclamé remporte l’élection présidentielle ouzbèke critiquée

Le président de l’Ouzbékistan, Shavkat Mirzijojev, a été réélu avec un peu plus de 87 % des voix.

Cela signifie qu’il s’est assuré un nouveau mandat de sept ans.

C’est ce que révèlent les résultats préliminaires des élections communiqués par la Commission électorale centrale du pays lundi matin, heure danoise.

Des organisations ont notamment critiqué les élections pour l’absence d’une véritable opposition. La liberté d’information et d’expression dans le pays a également été critiquée.

Mirzijojev est au pouvoir dans ce pays riche en gaz depuis 2016. Son prédécesseur, Islam Karimov, est décédé à l’âge de 78 ans.

L’élection présidentielle a été convoquée à la suite d’un amendement constitutionnel – qui a été mis en œuvre par un référendum.

Cet amendement permet à Mirzijojev d’effectuer deux mandats présidentiels supplémentaires. Le mandat présidentiel a également été prolongé de cinq à sept ans. Cela signifie qu’il pourrait potentiellement rester au pouvoir jusqu’en 2037.

Mirzijojev a essayé de se présenter comme un réformateur qui veut créer un « nouvel Ouzbékistan ».

Il a mis fin au travail forcé dans les champs de coton de l’Ouzbékistan et a libéré des prisonniers politiques de l’époque de Karimov.

En outre, il a, entre autres, ouvert le commerce avec les pays étrangers.

Selon les ONG, la situation des droits de l’homme s’est améliorée par rapport à celle qui prévalait sous Karimov. Cependant, il reste encore beaucoup à faire et les autorités ne semblent pas vouloir permettre à une véritable opposition de se constituer.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, Mirzhyushev a tenté de maintenir une relation raisonnable avec l’Occident et la Russie, l’ancien grand frère soviétique et partenaire traditionnel du pays.

Le gouvernement ouzbek a notamment appelé à la paix et refusé de reconnaître les territoires pro-russes dans l’est de l’Ukraine.

Chloé

Chloé, rédactrice en chef aguerrie, anime L'Indécapant avec expertise. Pionnière du jeu vidéo, elle critique et décrypte les tendances depuis plus de vingt ans.

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