L’UE devrait ouvrir la voie à l’adhésion de la Turquie avant que le parlement turc n’approuve la demande d’adhésion de la Suède à l’alliance de sécurité occidentale, l’OTAN.
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C’est ce qu’a déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan avant de partir pour le sommet de l’OTAN à Vilnius, en Lituanie, lundi.
« Presque tous les membres de l’OTAN sont membres de l’UE. Je vais maintenant m’adresser à ces pays qui ont fait attendre la Turquie pendant plus de 50 ans et je leur parlerai à nouveau à Vilnius », a-t-il déclaré.
« L’UE doit d’abord ouvrir la voie à la Turquie, puis nous pourrons ouvrir la voie à la Suède dans l’OTAN, comme nous l’avons fait pour la Finlande », a déclaré M. Erdogan lors d’une conférence de presse à l’aéroport d’Istanbul avant de se rendre en Lituanie.
Le président turc explique qu’il s’agit du même message que celui qu’il a transmis au président américain Joe Biden lors d’un appel téléphonique dimanche.
Erdogan déclare qu’il ne faut pas s’attendre à des compromis de la part de la Turquie concernant la candidature suédoise à l’OTAN.
Il affirme également que la ratification par la Turquie de la candidature à l’OTAN n’est pas liée à l’achat d’avions F-16 aux États-Unis.
Stoltenberg croit au oui à la Suède
Stoltenberg continue de croire à un oui turc à l’adhésion de la Suède à l’OTAN lors du sommet de l’OTAN. Il le dit même si Erdogan le lie à l’adhésion de la Turquie à l’UE.
« Je soutiens le désir de la Turquie de rejoindre l’UE. Mais nous devons nous rappeler que lors du sommet de Madrid, nous nous sommes mis d’accord sur une liste concrète de choses que la Suède devait accomplir pour devenir membre de l’OTAN », a déclaré M. Stoltenberg.
« Cette liste a été remplie ».
En 1987, la Turquie a posé sa candidature à l’adhésion à la CE, le prédécesseur de l’UE.
En 1999, la Turquie a été reconnue comme pays candidat et en 2005, les négociations officielles ont commencé.
Cependant, les négociations sont bloquées depuis 2016 en raison des préoccupations européennes concernant la situation des droits de l’homme.
La Suède et la Finlande ont demandé à adhérer à l’OTAN l’année dernière à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Pour ces deux pays, il s’agit d’une rupture historique avec le non-alignement militaire qui a été au cœur de leur politique de sécurité pendant de nombreuses années.
Si la Finlande a été acceptée dans l’alliance, la Suède n’y est pas encore parvenue. Les espoirs de la Suède de rejoindre l’OTAN sont parmi les thèmes majeurs du sommet de l’OTAN de cette semaine.
Le conflit entre la Suède et la Turquie porte, entre autres, sur le fait que de nombreux Kurdes turcs ont obtenu l’asile en Suède.
Erdogan ne mentionne que brièvement ce conflit lors de la conférence de presse de lundi.
« Nous voulons que les promesses qui nous ont été faites soient honorées et notre détermination à cet égard est la même », a-t-il déclaré.
