Le président du Kosovo, Vjosa Osmani, est prêt à organiser de nouvelles élections locales dans la partie nord du Kosovo.
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Cela peut se faire si les habitants des municipalités concernées le souhaitent et si le gouvernement de Serbie n’appelle pas les Serbes du Kosovo à boycotter les élections.
Elle a tenu ces propos à l’issue d’une réunion avec le président serbe Aleksandar Vucic et d’éminents dirigeants européens qui s’est tenue jeudi en Moldavie.
La législation du Kosovo permet d’organiser de nouvelles élections si un nombre suffisant de résidents locaux signent une pétition demandant la tenue d’un nouveau scrutin contesté.
« Il s’agit d’un processus très démocratique », a déclaré M. Osmani, selon l’agence de presse AFP.
« Nous permettons à nos citoyens de décider s’ils veulent de nouvelles élections. Et j’aimerais croire que nous pouvons y procéder sans problème. Mais nous avons besoin de leur participation », dit-elle.
Les chefs d’État et de gouvernement d’un grand nombre de pays européens se sont réunis jeudi en Moldavie pour une réunion de la Communauté politique européenne (CPE).
En marge de cette réunion, les deux présidents du Kosovo et de la Serbie ont rencontré le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz et le responsable des affaires étrangères de l’UE Josep Borrell pour discuter de la crise dans le petit pays des Balkans.
Macron et Scholz ont demandé à Osmani et Vucic d’organiser des élections dans quatre municipalités du nord du Kosovo dès que possible.
« Ce que nous avons demandé aux deux partis est très simple. L’organisation de nouvelles élections dès que possible dans les quatre municipalités », a déclaré M. Macron lors d’une conférence de presse.
La région, où vit la population serbe du Kosovo, a été marquée par des troubles depuis que des maires d’origine albanaise ont pris leurs fonctions à l’issue d’élections locales contestées.
Les Serbes avaient boycotté les élections d’avril, auxquelles seuls 3,5 % des électeurs avaient participé. La prestation de serment des maires albanais a suscité l’indignation des habitants serbes.
Lundi, des affrontements ont éclaté dans le nord du Kosovo. Trente soldats de la force KFOR dirigée par l’OTAN et 52 manifestants serbes ont été blessés.
