L’article a été mis à jour le 16.09.
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Les autorités iraniennes ont accusé dimanche le diplomate suédois Johan Floderus d’espionnage pour le compte d’Israël, selon l’agence de presse iranienne Mizan.
« Johan Floderus est accusé de vastes activités contre la sécurité du pays, de vastes activités de renseignement avec le régime sioniste et de corruption à l’échelle mondiale », peut-on lire dans le communiqué.
La « corruption à l’échelle mondiale » est l’un des chefs d’accusation les plus graves en Iran. La peine maximale encourue est la peine de mort.
Plus tôt dans la journée de dimanche, Josep Borrell, responsable des affaires étrangères de l’Union européenne, a demandé la libération immédiate de M. Floderus. Il a déclaré qu’il n’y avait « absolument aucune raison » de maintenir Floderus en prison.
Floderus, âgé de 33 ans, a été arrêté le 17 avril 2022 lors d’un voyage de vacances en Iran, car il est soupçonné d’espionnage. Selon sa famille, il se rendait en Iran avec des amis suédois. Il est détenu à la prison d’Evin à Téhéran, où se trouve également la défenseuse iranienne des droits de l’homme Narges Mohammadi, dont les enfants ont reçu le prix Nobel de la paix dimanche à Oslo en l’absence de leur mère.
« L’accusé a été actif contre la République islamique d’Iran dans le domaine de la collecte d’informations en faveur du régime sioniste sous la forme de projets subversifs », a déclaré Mizan en citant les procureurs.
Tensions entre l’Iran et la Suède
Il est apparu samedi que le procès contre Floderus avait commencé. A cet égard, le ministre suédois des Affaires étrangères, Tobias Billström, a déclaré que la Suède avait demandé « l’autorisation d’être présente lors de la reprise du procès ».
« Il n’y a aucune raison de maintenir Johan Floderus en détention et encore moins de le traduire devant un tribunal. La Suède et l’Union européenne l’ont fait savoir très clairement aux représentants de l’Iran », ajoute M. Billström.
Ce procès intervient à un moment où les relations entre l’Iran et la Suède sont tendues. Le gouvernement iranien exige la libération d’un ancien fonctionnaire iranien condamné à la prison à vie en Suède pour avoir procédé à des exécutions massives de prisonniers politiques en Iran.
Plusieurs cas d’étrangers détenus en Iran ont donné lieu à des tensions et à des échanges avec les pays occidentaux. Au début de cette année, le Danois Thomas Kjems est rentré au Danemark après avoir été détenu pendant sept mois en Iran. Il avait été arrêté parce que le gouvernement pensait qu’il avait participé à une manifestation en faveur des droits des femmes. Il nie avoir participé à une telle manifestation.
