Un expert danois des effets corona licencié à la suite d’allégations d’infractions

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a licencié l’année dernière un éminent scientifique danois, Peter Ben Embarek, pour avoir prétendument commis des abus sexuels, a annoncé l’OMS mercredi, selon Reuters.

Peter Ben Embarek a nié les accusations auprès de Reuters et a déclaré qu’il contestait la sanction. Il est particulièrement connu pour son rôle de chef de la mission coordonnée au niveau international en Chine pour enquêter sur l’origine du covid-19, qui a été couverte par TV2 en 2021 dans le documentaire « The mystery of the virus » (Le mystère du virus).

« Peter Ben Embarek a été licencié l’année dernière à la suite de la découverte d’un comportement sexuellement abusif, étayé par des enquêtes, et d’un processus disciplinaire correspondant », déclare Marcia Poole, porte-parole de l’OMS.

Selon Marcia Poole, les affaires qui ont conduit à son licenciement se sont déroulées en 2015 et 2017. L’OMS n’a été informée de ces affaires qu’en 2018 et n’a pas fourni d’autres détails sur les accusations.

Peter Ben Embarek affirme qu’un seul incident en 2017 a été clarifié immédiatement à l’amiable.

« Je n’ai pas connaissance d’autres plaintes et aucune autre plainte n’a jamais été portée à mon attention », déclare-t-il dans un message numérique, ajoutant :

« Je rejette dûment la remarque de harcèlement et je suis plein d’espoir dans la défense de mes droits ».

Dans le même temps, Peter Ben Embarek déclare qu’il ne peut pas faire d’autres commentaires parce que l’OMS et lui-même sont tenus au secret professionnel. Il a la possibilité de faire appel du licenciement par le biais du système judiciaire interne de l’ONU. L’OMS est une agence des Nations unies pour la santé internationale, basée à Genève, en Suisse.

Peter Ben Embarek était le principal représentant de l’OMS lors de la mission de 2021 en Chine, dont les résultats ont fait la une des journaux internationaux en concluant que le COVID-19 provenait probablement de chauves-souris. Il est souvent apparu dans les médias avec ses connaissances sur les origines de la pandémie. À l’époque, l’équipe avait également laissé entendre que l’hypothèse d’une fuite dans un laboratoire chinois était très improbable. M. Ben Embarek a déclaré par la suite que des pressions politiques avaient été exercées sur l’équipe chargée de l’étude, y compris en dehors de la Chine, mais que rien dans la conclusion n’avait été modifié en conséquence.

Ces dernières années, l’OMS a revu sa façon de traiter les abus et les fautes sexuelles. C’est ce qui s’est passé après qu’une enquête menée en 2021 a conclu que plusieurs travailleurs humanitaires, dont certains de l’OMS, avaient été impliqués dans des abus sexuels lors d’une crise d’Ebola en République démocratique du Congo.

Chloé

Chloé, rédactrice en chef aguerrie, anime L'Indécapant avec expertise. Pionnière du jeu vidéo, elle critique et décrypte les tendances depuis plus de vingt ans.

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