Article mis à jour à 12h22
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La police française a procédé à plus de 1 300 arrestations dans tout le pays à la suite des émeutes de samedi soir. C’est ce qu’indique le ministère de l’Intérieur à Paris.
Environ 45 000 policiers ont été déployés pour réprimer les troubles déclenchés par l’assassinat d’un jeune de 17 ans par la police dans la banlieue parisienne mardi. Il avait été arrêté lors d’un contrôle routier.
Dans la nuit de samedi à dimanche, les nombreux policiers français chargés de faire face aux troubles violents ont procédé à plus de 1 300 arrestations, mais d’une manière générale, les violences lors des manifestations sont moins intenses qu’auparavant.
C’est ce qu’a déclaré le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, tôt samedi matin.
Le pays a été touché par de violentes manifestations au cours de la semaine après que le jeune homme de 17 ans, d’origine nord-africaine, a été abattu par la police.
Le chaos reste généralisé dans de nombreuses régions du pays et les magasins continuent d’être pillés, contrairement aux jours précédents, affirme M. Darmanin. Malgré les efforts accrus de la police, de nouveaux pillages ont été signalés dans les villes de Lyon, Marseille et Grenoble, entre autres, où des groupes de manifestants masqués ont généralement volé dans les magasins.
Les manifestants continuent également à mettre le feu à des voitures et à des poubelles.
Des affrontements entre manifestants et policiers ont eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche, notamment à Marseille. Dès 02h00 du matin, la police locale a indiqué qu’elle avait arrêté 88 personnes.
Il s’agissait généralement de jeunes gens masqués et « très mobiles » qui avaient été accusés de pillage ou de tentative de pillage, selon la police marseillaise.
Le jeune homme de 17 ans abattu par la police sera enterré samedi. Les autorités ont présenté leurs excuses à la famille du jeune homme.
L’équipe d’avocats de la famille du jeune homme a demandé aux journalistes de ne pas assister aux funérailles car il s’agit d’un « jour de réflexion » pour les proches du jeune homme.
Les Nations Unies ont appelé les autorités françaises à intervenir dans ce qu’elles considèrent comme de graves problèmes de racisme et de discrimination au sein des forces de police.
