Macron veut plus de police et que les parents prennent leurs responsabilités

Le président français Emmanuel Macron souhaite déployer davantage de policiers pour mettre fin aux troubles qui ont caractérisé certaines régions de France ces derniers jours.

C’est ce qu’il a déclaré lors d’une réunion de crise avec certains de ses ministres vendredi.

Il exhorte également les parents à « prendre leurs responsabilités » et à ne pas laisser leurs enfants dans les rues le soir et la nuit.

« C’est aux parents de les garder à la maison. Ce n’est pas à l’État de le faire », a déclaré M. Macron.

Il ajoute que le gouvernement travaillera avec les médias sociaux tels que TikTok et Snapchat pour éviter que les vidéos des troubles violents ne se répandent et n’incitent les jeunes à participer.

Le ministère de l’Intérieur annonce que tous les bus et métros cesseront de circuler à 21h00. Cette mesure vise à empêcher les gens de se rassembler et de commettre des actes de vandalisme.

Dans le même temps, 45.000 policiers seront déployés dans tout le pays vendredi, selon le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

Jeudi, 40 000 policiers ont été déployés dans de nombreuses villes françaises pour prévenir les émeutes.

Néanmoins, 492 bâtiments ont été endommagés, environ 2 000 voitures ont brûlé et 3 880 incendies ont été allumés dans tout le pays.

Les derniers chiffres du ministère de l’intérieur montrent que 875 personnes ont été arrêtées jeudi soir et vendredi soir.

Dans la ville de Rouen, dans le nord-ouest de la France, un homme de 20 ans est décédé après être tombé du toit d’un magasin pendant les émeutes, a déclaré la police vendredi.

249 policiers ont été blessés au cours des dernières 24 heures de troubles. Cependant, aucun d’entre eux n’a été gravement blessé.

Selon des sources policières, la nuit de jeudi à vendredi a été marquée par des pillages dans certaines grandes villes. À Paris, la capitale, des magasins de vêtements et de sport tels que Zara et Nike ont été pris pour cible.

Les troubles ont fait suite à l’assassinat par la police d’un jeune homme de 17 ans d’origine africaine. Il s’est produit dans une banlieue de Paris.

M. Macron condamne ce qu’il appelle « une exploitation inacceptable de la mort d’un adolescent » et déclare que les émeutiers justifient leur violence de cette manière.

Le président a quitté le sommet de l’UE à Bruxelles tôt ce vendredi pour tenir la réunion d’urgence, qui a commencé à 13h00. C’est le deuxième jour consécutif que le gouvernement français tient une réunion d’urgence en raison des violentes émeutes.

Appel à l’état d’urgence

La droite a appelé Macron à déclarer l’état d’urgence. Cela permettrait aux autorités d’imposer des couvre-feux, d’interdire les manifestations et de donner à la police plus de pouvoirs pour détenir des suspects et mener des perquisitions.

Cette demande de la droite fait suite à la multiplication des actes de vandalisme et des attaques contre des bâtiments publics tels que les mairies, les commissariats de police et les écoles.

M. Macron et son gouvernement tentent de trouver un équilibre entre la nécessité de donner à la police les outils nécessaires et celle de ne pas provoquer une réaction encore plus violente de la part des manifestants.

Le gouvernement veut à tout prix éviter une répétition des violentes émeutes de 2005 en région parisienne.

Les émeutes ont été déclenchées par le meurtre de deux jeunes hommes d’origine africaine au cours d’une course-poursuite avec la police. À l’époque, environ 6 000 personnes avaient été arrêtées.

La police a déclaré que de nombreuses personnes arrêtées ces derniers jours étaient très jeunes – beaucoup d’entre elles n’avaient que 14 ou 15 ans.

Chloé

Chloé, rédactrice en chef aguerrie, anime L'Indécapant avec expertise. Pionnière du jeu vidéo, elle critique et décrypte les tendances depuis plus de vingt ans.

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