L’Iran va sanctionner plus sévèrement les femmes qui enfreignent les codes vestimentaires

Le Parlement iranien a adopté mercredi un projet de loi qui renforce les sanctions à l’encontre des femmes qui enfreignent le code vestimentaire du pays.

C’est ce que rapporte Irna, l’agence de presse officielle iranienne.

En vertu de la nouvelle loi, les femmes peuvent être punies d’une peine pouvant aller jusqu’à dix ans de prison.

C’est le projet de loi « Soutien à la culture et à la chasteté du hijab » qui a reçu le feu vert mercredi. Il a été approuvé pour une période d’essai de trois ans.

La loi doit encore être approuvée par le Conseil des gardiens.

Ce conseil est composé de six érudits islamiques nommés par le chef spirituel suprême de l’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, et de six juristes nommés par les tribunaux et approuvés par le parlement iranien.

La loi iranienne, qui repose sur l’interprétation de la charia dans le pays, exige que les femmes se couvrent les cheveux d’un hijab et portent des robes amples et longues.

Toutefois, au cours de l’année écoulée, plusieurs femmes ont fait fi de ces règles.

Cela s’est produit dans le cadre des manifestations qui ont été déclenchées il y a presque exactement un an, lorsque la jeune femme Mahsa Amini a perdu la vie.

Mahsa Amini, 22 ans, est décédée le 16 septembre 2022.

Elle a perdu connaissance alors qu’elle était détenue par la police des mœurs iranienne et est restée dans le coma pendant les trois jours qui ont précédé sa mort. Elle avait été arrêtée parce que, selon les autorités iraniennes, son hijab ne couvrait pas suffisamment ses cheveux.

La police des mœurs a été largement blâmée pour sa mort.

Chloé

Chloé, rédactrice en chef aguerrie, anime L'Indécapant avec expertise. Pionnière du jeu vidéo, elle critique et décrypte les tendances depuis plus de vingt ans.

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