Le mouvement militant taliban au pouvoir en Afghanistan a refusé à plusieurs femmes l’accès à des études à l’étranger, selon la BBC britannique et les agences de presse AFP et Reuters.
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« Après que les talibans ont fermé les universités (en Afghanistan) aux femmes, mon seul espoir était d’obtenir une bourse pour m’aider à étudier à l’étranger », a déclaré Natkai, une Afghane de 20 ans, à la BBC.
Son nom a été modifié pour des raisons de sécurité.
Les talibans répriment généralement les femmes qui s’opposent aux idées du mouvement. Natkai, 20 ans, est l’une des nombreuses Afghanes qui ont obtenu une bourse d’études à l’université de Dubaï, dans les Émirats arabes unis. Il y a un peu plus d’un mois, elle était prête à partir. Elle avait dit au revoir à sa famille et s’était rendue à l’aéroport. Cependant, son rêve s’est rapidement brisé, selon la BBC.
« Lorsque les talibans ont vu nos billets et nos visas d’étudiant, ils ont dit que les filles n’étaient pas autorisées à quitter l’Afghanistan avec un visa d’étudiant », a-t-elle déclaré aux médias britanniques.
Natkai et une centaine d’autres femmes afghanes ont reçu des bourses du milliardaire Khalaf Ahmad Al Habtoor des Émirats arabes unis. Au moins 60 d’entre elles ont été refoulées à l’aéroport, selon la BBC. Cette situation a provoqué la colère de Khalaf Ahmad Al Habtoor.
« Les autorités afghanes ont empêché leur départ et restreint leur liberté de manière injustifiée. J’appelle toutes les parties concernées à intervenir rapidement pour aider et sauver les étudiants en détresse », écrit-il sur X, anciennement Twitter.
Les talibans sont au pouvoir en Afghanistan depuis août 2021. Lorsque le groupe contrôlait le pays pour la dernière fois dans les années 1990, des exécutions publiques et des lapidations étaient pratiquées contre les personnes reconnues coupables de crimes par les talibans.
Lorsque les talibans ont repris le contrôle du pays, ils ont promis un régime plus modéré et de garantir les droits des femmes, par exemple. Cependant, le régime a fini par restreindre les droits et les libertés dans une large mesure, y compris l’éducation des filles et des femmes.
