Les Nations unies critiquent les États-Unis pour le traitement inhumain des prisonniers de Guantánamo

30 hommes sont toujours détenus dans la prison militaire américaine de Guantánamo, située sur la côte sud de Cuba. Ils y sont traités « avec cruauté, inhumanité et condescendance ». Telle est la conclusion de Fionnuala Ni Aoláin, le soi-disant rapporteur spécial des Nations unies sur la protection des droits de l’homme.

Au début du mois, elle est devenue le premier rapporteur spécial des Nations unies à visiter la prison après avoir reçu l’autorisation du gouvernement américain.

La prison de Guantánamo a été ouverte au lendemain de l’attentat contre le World Trade Center à New York en 2001 par le président américain de l’époque, George W. Bush. La prison devait être utilisée pour détenir sans jugement les terroristes islamiques présumés.

Lors d’une conférence de presse à New York, Fionnuala Ni Aoláin demande au gouvernement américain de fermer définitivement la prison.

« J’ai pu constater que la souffrance des détenus est profonde après deux décennies de détention et qu’il s’agit d’un lieu intrusif », déclare-t-elle.

Son rapport reconnaît qu’il y a eu des progrès significatifs dans les conditions de détention des prisonniers. Cependant, elle critique également « la surveillance quasi-constante, les retraits forcés des cellules, le recours intempestif à la force et d’autres procédures arbitraires qui ne sont pas conformes aux droits de l’homme ».

Le gouvernement américain a dû entendre d’innombrables critiques sur le fonctionnement de la prison. La Croix-Rouge, Amnesty International et plusieurs autres organisations ont rapporté que des prisonniers y étaient torturés. Le successeur de George W. Bush, le président Barack Obama, a tenté de fermer la prison de Guantánamo, mais le président n’y est pas parvenu car sa proposition s’est heurtée à la résistance du Congrès.

Donald Trump, qui est devenu président des États-Unis après Obama, n’a pas voulu fermer la prison. Le président actuel, Joe Biden, a déclaré à plusieurs reprises qu’il souhaitait la fermer.

Chloé

Chloé, rédactrice en chef aguerrie, anime L'Indécapant avec expertise. Pionnière du jeu vidéo, elle critique et décrypte les tendances depuis plus de vingt ans.

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