Les États-Unis accusent un membre du Congrès de fraude et de blanchiment d’argent

L’article est mis à jour à 20.49

Le député républicain George Santos a été accusé de fraude, de blanchiment d’argent et de vol de fonds publics.

Le ministère américain de la Justice l’a annoncé mercredi, selon Reuters.

Lors d’une audience au tribunal de New York mercredi soir, Santos a plaidé non coupable des accusations portées contre lui.

Outre la fraude et le blanchiment d’argent, il est également accusé d’avoir fait de fausses déclarations sur ses revenus et son patrimoine au Congrès à deux reprises.

Santos a été libéré contre une caution d’un demi-million de dollars, écrit l’agence de presse AP.

Il a été arrêté mercredi matin, heure locale.

Treize chefs d’accusation au total pèsent sur l’homme politique controversé.

Il est notamment accusé d’avoir utilisé de l’argent destiné à la campagne électorale pour des achats personnels. Selon l’acte d’accusation, l’argent aurait notamment servi à l’achat de vêtements de marque.

Il est également accusé d’avoir perçu des allocations de chômage, alors qu’il était employé et qu’il travaillait pour être élu au Congrès américain.

Santos a longtemps fait les gros titres aux États-Unis après avoir menti, entre autres, sur son appartenance religieuse et son éducation.

Ses mensonges ont provoqué des remous dans l’environnement politique des États-Unis.

Selon AP, il a admis, entre autres, avoir menti sur ses origines juives, sur son expérience à Wall Street, sur sa formation universitaire et sur le fait d’avoir été un joueur de volley-ball très en vue.

Il prétend avoir suivi des programmes d’études à l’université de New York et au Baruch College. Mais aucun de ces deux établissements d’enseignement ne l’a enregistré en tant qu’étudiant.

Il prétend également avoir travaillé dans les banques Goldman Sachs et Citigroup. Mais il s’agit là d’un autre mensonge.

Santos a refusé de démissionner de son poste à la Chambre des représentants et a récemment annoncé qu’il se présentait aux élections. Il a lui-même déclaré que les mensonges pouvaient être qualifiés d’embellissement inoffensif de son CV.

Le républicain de 34 ans a fait l’objet de nombreuses moqueries sur les médias sociaux et dans les talk-shows américains en raison de ses mensonges, écrit l’agence de presse américaine AP.

Les Républicains disposent d’une majorité de 222 sièges à la Chambre des représentants, contre 213 pour les Démocrates.

Jusqu’à présent, neuf des collègues républicains de Santos à la Chambre l’ont appelé à démissionner. Mais les leaders républicains disent qu’ils attendront de voir ce qu’il en est.

Kevin McCarthy, le président républicain de la Chambre des représentants, ne portera pas encore de jugement sur son collègue de parti.

« Aux Etats-Unis, vous êtes innocent jusqu’à ce que votre culpabilité soit prouvée », a-t-il déclaré, selon Reuters.

Chloé

Chloé, rédactrice en chef aguerrie, anime L'Indécapant avec expertise. Pionnière du jeu vidéo, elle critique et décrypte les tendances depuis plus de vingt ans.

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