Les électeurs turcs entament le second tour de l’élection présidentielle

Dimanche matin, les Turcs ont commencé à se rendre aux urnes pour voter lors de l’élection présidentielle turque.

C’est ce que rapportent plusieurs agences de presse.

L’élection a été renvoyée à un second tour parce qu’il n’y a pas eu de vainqueur au premier tour.

Le duel oppose le président sortant, Recep Tayyip Erdogan, au candidat de l’opposition, Kemal Kilicdaroglu.

Erdogan a été le plus proche de la victoire au premier tour.

Les sondages préélectoraux lui donnaient du fil à retordre, mais avec environ 49,5 % des voix, il était à moins d’un point de pourcentage d’assurer un nouveau mandat de cinq ans à la tête du pays.

Il lui fallait 50 % des voix pour remporter l’élection au premier tour.

Erdogan, 69 ans, au pouvoir depuis deux décennies, est plus fort que prévu.

À l’inverse, l’élection est décrite comme un revers majeur pour le candidat de l’opposition, Kilicdaroglu, 74 ans. Il a obtenu à peine 45 % des voix au premier tour.

Le troisième candidat à la présidence au premier tour, l’ultranationaliste Sinan Ogan, a déclaré lundi qu’il soutenait Erdogan.

C’était prévisible.

Mais les partisans de Kilicdaroglu croisaient encore les doigts pour qu’Ogan soit convaincu de soutenir les ambitions de Kilicdaroglu pour la Turquie.

Les 5,2 % de voix obtenues par Ogan lors de l’élection pourraient faire pencher la balance du pouvoir en faveur de Kilicdaroglu.

Kilicdaroglu s’est livré à un difficile exercice d’équilibre avant le tour décisif des élections.

D’une part, il a tendu la main aux partisans d’Ogan en leur promettant de se débarrasser des millions d’immigrés que compte la Turquie.

D’autre part, il a dû conserver le soutien des électeurs des régions kurdes, qui sont sceptiques quant au virage nationaliste du candidat de centre-gauche.

Erdogan a défié les pronostics, les mauvais sondages et la colère suscitée par la mauvaise santé de l’économie, dont il est en grande partie responsable.

Dos au mur, il a une fois de plus mené une campagne électorale qui a fait réfléchir les sceptiques. Il a également réussi lors des dernières élections en 2017.

Chloé

Chloé, rédactrice en chef aguerrie, anime L'Indécapant avec expertise. Pionnière du jeu vidéo, elle critique et décrypte les tendances depuis plus de vingt ans.

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