Le nombre de familles affamées au Soudan a presque doublé en six mois après que des combats ont éclaté entre deux généraux rivaux.
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Des milliers de personnes ont été tuées et des millions ont été forcées de fuir leur foyer. Plus de la moitié des personnes restées dans le pays dépendent de l’aide humanitaire. C’est ce qu’indique l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
« 700 000 enfants souffrent de malnutrition aiguë sévère et 100 000 enfants ont besoin d’un traitement vital contre la malnutrition aiguë avec complications médicales », indique un rapport préparé conjointement par l’OMS et l’UNICEF, le Fonds des Nations unies pour l’enfance.
Les deux organisations de l’ONU préviennent que la situation pourrait conduire à des « taux inacceptables de décès évitables » parmi les enfants et les populations vulnérables.
10 000 jeunes enfants pourraient mourir
Le rapport cite une prévision de l’université Johns Hopkins aux États-Unis selon laquelle au moins 10 000 enfants de moins de cinq ans risquent de mourir avant la fin de l’année.
Plus d’un million de personnes ont fui le Soudan et 4,5 millions ont été déplacées à l’intérieur du pays. Le pays compte environ 47 millions d’habitants. L’OMS et l’UNICEF craignent des épidémies de choléra, de rougeole et de malaria.
Les travailleurs humanitaires n’ont pas été payés depuis des mois et les centres de santé et autres installations ont été occupés, pillés ou détruits. Environ 70 % des hôpitaux dans les zones de conflit sont hors service. Selon l’OMS, il y a eu au moins 58 attaques contre des centres de santé, qui ont fait 31 morts et 38 blessés.
Le Soudan est ravagé par une guerre civile sanglante depuis avril, déclenchée par un conflit entre le général Mohamed Hamdan Dagalo, qui dirige les forces paramilitaires de soutien rapide (RSF), et le chef de l’armée gouvernementale, le général Abdel Fattah al-Burhan.
