Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (Sohr), qui surveille la situation en Syrie depuis un bureau au Royaume-Uni grâce à un réseau de sources et d’activistes, au moins 100 personnes ont été tuées lors d’une attaque de drone sur une école militaire dans la province de Homs, dans le centre de la Syrie, jeudi, et plus de 125 autres ont été blessées.
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Cependant, le ministre syrien de la santé, Hassan al-Ghabash, estime que le nombre de morts est légèrement inférieur. Jeudi soir, il a déclaré qu’au moins 80 personnes avaient été tuées, mais qu’on s’attendait à ce que ce nombre augmente. Six des personnes tuées sont des enfants, précise-t-il. En revanche, il estime le nombre de blessés à environ 240. Environ la moitié des personnes tuées sont des soldats qui venaient d’obtenir leur diplôme de l’école de formation des officiers.
Le commandement militaire syrien a confirmé plus tôt dans la journée de jeudi qu’il y avait « un certain nombre de martyrs, civils et militaires », mais n’a pas donné de chiffre précis. Il a accusé « des groupes terroristes armés avec le soutien de parties internationales bien connues » d’être à l’origine de l’attaque. La déclaration ne mentionnait aucun nom.
L’attaque a été menée à l’aide de drones transportant des explosifs, selon une déclaration du commandement militaire, d’après l’agence de presse dpa. Aucun groupe n’a immédiatement revendiqué l’attaque. Selon des sources sécuritaires syriennes, l’attaque a eu lieu environ 20 minutes après que le ministre syrien de la défense ait quitté le site.
La guerre en Syrie a commencé à la suite de manifestations populaires de grande ampleur contre le gouvernement du président Bachar al-Assad en 2011. Le régime a réprimé les manifestations et la situation s’est progressivement transformée en une véritable guerre. Des centaines de milliers de personnes ont été tuées et des millions de Syriens ont été déplacés. Aujourd’hui, le régime Assad contrôle la majeure partie du pays. Toutefois, les régions situées au nord de la Syrie, vers la frontière avec la Turquie, sont sous le contrôle de groupes armés. Parmi eux, des groupes militants djihadistes.
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