Trois semaines après l’effondrement d’un barrage meurtrier dans le sud de l’Ukraine, le niveau de l’eau dans la région de Kherson, déchirée par la guerre, est revenu à la normale.
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Lundi matin, le niveau de la rivière Dniepr près de la capitale régionale Kherson était de 33 centimètres. Cela correspond au niveau mesuré avant la destruction du barrage.
C’est ce qu’ont annoncé les services d’urgence ukrainiens sur la messagerie Telegram.
C’est le 6 juin que le grand barrage de Nova Kakhovka a explosé et s’est effondré.
D’énormes quantités d’eau ont commencé à se déverser dans les zones rurales le long du fleuve Dniepr, déclenchant une catastrophe humanitaire et environnementale de grande ampleur.
Le barrage de Nova Kakhovka consiste en un mur de 30 mètres de haut et de 3,2 kilomètres de long qui entoure un bassin de 18 kilomètres cubes.
On ne sait pas encore qui est à l’origine de l’explosion. L’Ukraine et la Russie s’accusent mutuellement d’avoir détruit le barrage.
Selon les secouristes ukrainiens, l’effondrement a entraîné l’assèchement du réservoir de Kakhovka. Ainsi, à certains endroits, le débit du fleuve, qui est le troisième plus long d’Europe, est équivalent à celui d’un ruisseau.
L’autorité nationale ukrainienne de l’eau, Ukrhydroenergo, déclare que dès que la région de Kherson sera libérée, un barrage temporaire sera immédiatement construit.
Il assurera l’approvisionnement en eau de plusieurs régions du pays.
La capitale régionale, Kherson, fait l’objet d’attaques constantes de la part des Russes depuis des semaines, suite aux inondations provoquées par l’effondrement du barrage le 6 juin.
Pendant ce temps, le nettoyage se poursuit sur la rive nord du Dniepr, contrôlée par l’Ukraine.
Les démineurs ont jusqu’à présent recherché des mines dans une zone de plus de six kilomètres carrés. C’est ce qu’a annoncé l’administration militaire de Kherson dimanche.
Les autorités affirment qu’elles vérifient également les gazoducs et désinfectent les canalisations d’eau. Dans le même temps, l’eau est pompée des bâtiments inondés de la région.
