Avec un règlement de 4 milliards de dollars et une démission très médiatisée, la saga de plusieurs années de la plus grande bourse de crypto-monnaies du monde semble terminée. Mardi, le PDG de Binance, Changpeng Zhao, a démissionné et plaidé coupable d’avoir violé les lois anti-blanchiment d’argent aux États-Unis.
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Binance avait été accusée d’exploitation illégale d’un service de transfert d’argent, de conspiration et de violation des lois américaines sur les sanctions. Le règlement, qui équivaut à une somme de 27,3 milliards de couronnes danoises, a été conclu avec, entre autres, le département du Trésor américain et la CFTC, une autorité qui supervise les marchés boursiers.
L’enquête sur la société est en cours depuis 2018 au plus tôt et est l’un des nombreux maux de tête juridiques auxquels Binance a dû faire face aux États-Unis. La CFTC avait notamment affirmé que l’ancien directeur juridique de la société, Samuel Lim, avait appris en 2019 que le mouvement militant palestinien Hamas avait utilisé Binance pour transférer de l’argent. Lim a expliqué à un collègue que « les terroristes envoient généralement de plus petits montants parce que de grosses sommes d’argent sont synonymes de blanchiment d’argent », a affirmé la CFTC.
Dans le cadre du règlement, Zhao s’engage à ne plus jamais avoir affaire à Binance à l’avenir. Le milliardaire, qui est né en Chine et a déménagé au Canada à l’âge de 12 ans, a déclaré que la plainte de la CTFC contre l’entreprise contenait une représentation incomplète des faits de l’affaire. En outre, Binance a plaidé coupable d’avoir dissimulé aux autorités des informations sur des transferts de fonds suspects liés à des abus sexuels sur des enfants et à des trafics de drogue.
Binance fera l’objet d’une surveillance accrue pendant les cinq prochaines années.
