La famille du candidat à la présidence équatorienne Fernando Villavicencio, tué le 9 août, poursuit le gouvernement équatorien et plusieurs chefs de police, a déclaré l’avocat de la famille, Marco Yaulema, à l’agence de presse AFP.
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Les poursuites sont engagées parce que, selon la famille, le gouvernement et la police n’ont pas protégé de manière adéquate le candidat à la présidence pendant la campagne précédant l’élection présidentielle, qui a lieu dimanche. Avant l’assassinat, le président avait reçu plusieurs menaces, a déclaré l’avocat lors d’une conférence de presse. Par conséquent, la sécurité autour de lui aurait dû être renforcée, selon la famille. Villavicencio « était menacé par la mafia et tout le monde le savait », a déclaré Marco Yaulema lors de la conférence de presse.
Fernando Villavicencio avait 59 ans. Il a été tué par balles dans la capitale équatorienne, Quito. Le candidat à la présidence était un journaliste en croisade contre la corruption et était en deuxième position dans les sondages lorsqu’il a été tué. L’une de ses principales réalisations en tant que journaliste a été la mise en accusation de Rafael Correa, président de 2007 à 2017, dans une affaire qui a été révélée grâce au journalisme d’investigation de Villavicencio.
Six Colombiens ont été arrêtés par la police en lien avec le meurtre. En outre, un septième suspect a été tué sur place.
Selon l’AFP, une vidéo enregistrée sur les lieux du crime montre que Villavicencio montait dans le côté droit d’une voiture lorsqu’une personne se trouvant du côté opposé de la voiture a tiré des coups de feu, l’atteignant deux fois au visage et une fois à la tempe. Le meurtre a été commis alors que Villavicencio était en train de démarcher des électeurs potentiels dans le cadre de la campagne pour les élections présidentielles.
Le président équatorien Guillermo Lasso, le ministre de l’intérieur Juan Zapata, le chef de la police Fausto Salinas et le chef des services de renseignement Manuel Samaniego ont été poursuivis en justice par la famille de Villavicencio. La famille les accuse d’être responsables de la mort de Villavicencio en n’ayant pas assuré sa sécurité.
