La famille de Mahsa Amini, une jeune Iranienne décédée, s’est vu interdire de se rendre en France pour y recevoir un prix des droits de l’homme.
L’avocat de la famille a déclaré à l’agence de presse AFP.
Mahsa Amini, 22 ans, est décédée le 16 septembre 2022.
Elle a perdu connaissance alors qu’elle était détenue par la police des mœurs iranienne et est restée dans le coma pendant les trois jours qui ont précédé sa mort. Elle avait été arrêtée parce que, selon les autorités iraniennes, son hijab ne couvrait pas suffisamment ses cheveux.
En octobre, Mme Amini et le mouvement de protestation que sa mort a déclenché ont reçu le prix Sakharov du Parlement européen pour les droits de l’homme.
Mais samedi, l’avocate de la famille en France, Chirinne Ardakani, nous informe que ses parents et son frère ne pourront pas se rendre sur place pour recevoir le prix.
Ils ont été « interdits d’embarquer dans l’avion qui devait les emmener en France pour la cérémonie de remise du prix Sakharov ».
Selon l’avocat, cette mesure a été prise alors que la famille possède des visas valides. Leurs passeports ont également été confisqués, selon l’avocat.
Après la mort d’Amini, l’Iran a connu certaines des plus grandes manifestations contre le régime clérical du pays depuis qu’il a pris le pouvoir après la révolution de 1979.
La loi iranienne, qui repose sur l’interprétation de la charia dans le pays, exige que les femmes se couvrent les cheveux d’un hijab et portent des robes longues et amples.
Depuis 1988, le prix Sakharov est décerné par le Parlement européen à des personnes ou des organisations qui luttent contre l’intolérance, le fanatisme et l’oppression et qui défendent les droits de l’homme et la liberté d’expression.
L’année dernière, le prix a été décerné au peuple ukrainien.