La police et les manifestants se sont de nouveau affrontés dans la ville de Leipzig, dans l’est de l’Allemagne, dans la nuit de samedi à dimanche, où les gens se sont rassemblés pour protester malgré l’interdiction de manifester.
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La police affirme qu’il y a eu une « émeute massive » et que les manifestants ont lancé des feux d’artifice, des pierres, des bouteilles et des bombes incendiaires sur les policiers lors de la manifestation qui s’est déroulée sur la Alexis-Schumann-Platz.
Des pierres et d’autres objets ont touché plusieurs policiers, dont certains ont été blessés, selon la police samedi soir.
Le nombre de policiers touchés ou blessés n’est pas précisé.
Dans le quartier Connewitz de Leipzig, plusieurs barricades construites à partir de poubelles et de palettes ont été incendiées, tandis que des feux d’artifice ont été allumés dans les rues.
Des individus masqués ont continué à jeter du bois sur les barricades jusqu’à ce que, peu avant 23 heures, la police éteigne l’incendie des barricades à l’aide de canons à eau.
Non loin de là, selon la police, des pierres ont été jetées sur un poste de police et d’autres barricades ont été incendiées. Là aussi, la police a utilisé des canons à eau.
Au centre des émeutes se trouvait une zone où une grande manifestation appelée « Day X » devait avoir lieu samedi après-midi.
La manifestation a été organisée par des gauchistes après qu’un tribunal de Dresde a condamné un étudiant de gauche à une longue peine de prison pour avoir dirigé un groupe qui avait mené des attaques violentes contre des personnes que le groupe considérait comme des activistes de droite.
Au total, environ 1 500 personnes se sont rassemblées pour la manifestation de samedi après-midi, dont un tiers, selon la police allemande, était prêt à recourir à la violence.
La manifestation avait déjà été interdite par plusieurs tribunaux, dont la plus haute juridiction du pays, la Cour constitutionnelle de Karlsruhe.
L’interdiction a été imposée parce que l’on craignait que la manifestation ne devienne violente.
Une porte-parole de la police a déclaré tard dans la nuit de samedi à dimanche que cinq mandats d’arrêt avaient été délivrés dans la soirée à l’encontre de cinq hommes âgés de 20 à 32 ans. Ils sont soupçonnés d’avoir troublé l’ordre public.
La manifestation de samedi visait à soutenir Lina E., une étudiante de 28 ans. Elle a été condamnée par un tribunal de Dresde mercredi à cinq ans et trois mois de prison pour avoir formé une association criminelle.
Vendredi également, des affrontements ont eu lieu entre la police et des personnes cagoulées à Leipzig.
