13 membres sur un total de 15 ont voté en faveur d’un appel à un cessez-le-feu immédiat, mais les États-Unis ne l’entendaient pas de cette oreille.

Vendredi, les États-Unis ont opposé leur veto à une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies appelant à un cessez-le-feu humanitaire immédiat dans la bande de Gaza.

L’ambassadeur adjoint des États-Unis, Robert A. Wood, a déclaré, entre autres, qu’il ne pouvait pas voter pour un texte qui ne condamnait pas l’attaque contre Israël menée par le mouvement militant palestinien Hamas le 7 octobre.

Les États-Unis ne peuvent pas soutenir un « cessez-le-feu insoutenable » qui ne fait que « semer les graines de la prochaine guerre », déclare M. Wood.

Il qualifie le texte de la résolution présentée par les Émirats arabes unis de « détaché de la réalité ».

La partie de la résolution qui appelle à un « cessez-le-feu inconditionnel » est particulièrement irréaliste, selon l’envoyé de l’ONU.

« Elle ne fera que laisser le Hamas tranquille, lui permettre de se regrouper et de répéter ce qu’il a fait le 7 octobre », déclare M. Wood.

13 des 15 États membres du Conseil ont voté en faveur de la résolution. Le Royaume-Uni s’est abstenu.

Les États-Unis sont l’un des cinq États membres permanents du Conseil de sécurité qui disposent d’un droit de veto.

La Russie sur le veto américain : sans cœur

Le veto américain est critiqué par deux des autres membres permanents, la Chine et la Russie.

L’ambassadeur russe à l’ONU qualifie les États-Unis de « sans cœur », tandis que la Chine se déclare déçue par le veto américain.

« Permettre la poursuite des combats tout en prétendant se préoccuper de la vie et de la sécurité des habitants de Gaza et des besoins humanitaires est contradictoire », a déclaré l’ambassadeur chinois à l’ONU, selon la BBC.

Le projet, qui a été soumis au vote vendredi soir, appelle à un cessez-le-feu humanitaire et à la libération immédiate de tous les otages détenus par le Hamas.

Il demande également que les organisations humanitaires aient accès à la bande de Gaza.

C’est la sixième fois que le Conseil de sécurité tente de parvenir à un consensus sur la question du conflit sanglant entre Israël et le Hamas.

Il n’y est parvenu qu’une seule fois. C’était en novembre, lorsqu’il s’est mis d’accord sur un appel à établir des « pauses et corridors humanitaires » dans la bande de Gaza.

Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a convoqué vendredi le Conseil de sécurité pour activer l’article 99 de la Charte des Nations unies.

Cet article stipule que le chef de l’ONU « peut porter à l’attention du Conseil de sécurité toute question qui, à son avis, peut menacer le maintien de la paix et de la sécurité internationales ».

Il est extrêmement rare que cet article soit utilisé.

Chloé

Chloé, rédactrice en chef aguerrie, anime L'Indécapant avec expertise. Pionnière du jeu vidéo, elle critique et décrypte les tendances depuis plus de vingt ans.

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