Le ministre israélien de la sécurité nationale, le nationaliste de droite Itamar Ben-Gvir, s’est rendu dimanche matin sur le mont du Temple et dans les environs de la mosquée Al Aqsa à Jérusalem-Est.
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écrit le média israélien Haaretz.
Selon Haaretz, le ministère jordanien des affaires étrangères condamne la visite, qu’il qualifie de « grave violation du droit international et du statu quo autour de la mosquée Al Aqsa » et de « provocation ».
Les juifs ont généralement un accès limité au plateau situé au sommet du mont du Temple, où se trouve la mosquée Al Aqsa. La mosquée est le troisième site le plus sacré de l’Islam après La Mecque et Médine en Arabie Saoudite.
Parallèlement, le mont du Temple est considéré comme le site le plus sacré du judaïsme. Les juifs ont accès à la place située sous la montagne, où ils se rendent en pèlerinage pour prier au mur des lamentations.
La zone est administrée par la Fondation islamique Waqf. Ce fonds dépend du ministère jordanien des Lieux saints.
Israël s’est emparé de Jérusalem-Est lors de la guerre des Six Jours en 1967. Par la suite, le quartier a été annexé et incorporé à Israël.
Dans le même temps, Israël et la Jordanie voisine ont convenu que le Mont du Temple resterait sous contrôle jordanien. Jusqu’à la guerre des Six Jours, la Jordanie contrôlait l’ensemble de la vieille ville de Jérusalem, où se trouve le Mont du Temple.
À l’occasion de sa visite dimanche, Itamar Ben-Gvir a proclamé que la zone – en violation de l’accord vieux de plus de 50 ans – est sous contrôle israélien.
La même déclaration avait été faite par Ariel Sharon, alors chef de l’opposition israélienne et chef du Likoud, lorsqu’il s’était rendu sur le Mont du Temple en 2000.
La visite de M. Sharon a provoqué de violents troubles et a contribué au déclenchement ultérieur d’un soulèvement palestinien prolongé – connu sous le nom de deuxième Intifada – en Israël et dans les territoires palestiniens.
Itamar Ben-Gvir s’est également rendu sur le Mont du Temple en janvier. Cette visite a suscité des critiques, notamment de la part des États-Unis, principal allié d’Israël. Le Conseil de sécurité des Nations unies s’est ensuite saisi de la question.
