Malgré l’impatience de l’Occident, la contre-offensive ukrainienne ne va pas faire reculer les Russes en un claquement de doigts.
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C’est un travail de longue haleine, déclare l’amiral Rob Bauer, président du comité militaire de l’OTAN, à Ritzau dans le cadre de sa visite au Danemark avant le sommet de l’OTAN à Vilnius.
« Certains ont pensé qu’il s’agirait d’un moment magique où l’offensive commencerait, serait un grand succès et mettrait fin à la guerre. Mais ce n’est pas ainsi que fonctionne la guerre », a-t-il déclaré.
Chaque fois que les Ukrainiens font un geste, les Russes ont une réponse toute prête.
« C’est un jeu d’échecs avec violence ».
L’amiral Rob Bauer appelle donc à la patience face à la contre-offensive ukrainienne.
Il compare la situation à l’entrée des Alliés en Normandie après le jour J de la Seconde Guerre mondiale en 1944.
Là aussi, les soldats ont mis des mois à franchir les barrières allemandes.
Les Ukrainiens testent la ligne de front
Rob Bauer décrit que les forces ukrainiennes testent actuellement la ligne de front pour voir où il est possible de faire une percée. Ce point sera analysé ultérieurement.
« Il ne faut jamais sous-estimer les Russes. Ils ont une masse. Nous parlons toujours de 300 000 soldats russes dans les territoires occupés. Et même s’ils sont mal équipés et peu motivés, on ne chasse pas 300 000 soldats facilement ».
« Ils ont une capacité à souffrir qui est peut-être inégalée », déclare l’amiral Rob Bauer.
Les Ukrainiens ont deux avantages en particulier, souligne-t-il.
Ils bénéficient du soutien de l’Occident, qui leur fournit des armes et un entraînement de pointe. Et ils sont motivés comme jamais auparavant.
« L’histoire nous apprend qu’il s’agit d’un élément très important de la guerre.
En ce qui concerne le soutien occidental, les dons d’avions de combat sont un sujet brûlant. Le Danemark s’est porté volontaire pour former les pilotes ukrainiens, et le don de F-16 danois pourrait se profiler à l’horizon.
L’amiral Rob Bauer comprend l’appel aux dons d’armes lancé par les Ukrainiens. Cela sera crucial si la suprématie aérienne peut être établie sur le champ de bataille.
« Mais cela n’affectera pas la contre-offensive car la formation des pilotes prendra du temps.
