Professeur associé : le Monténégro est le plus fort des candidats à l’UE

Vendredi, les chefs d’État et de gouvernement des États membres de l’UE se réuniront pour un sommet informel à Grenade, en Espagne. L’un des principaux points à l’ordre du jour est le prochain élargissement de l’Union européenne.

Lars Vinther Johannsen, docteur et professeur associé au département de sciences politiques de l’université d’Aarhus, explique qu’il peut être difficile de prédire quels pays deviendront membres de l’Union et à quel moment.

« Si je devais désigner un pays, je dirais que le Monténégro serait le pays le plus facile à admettre, étant donné qu’il s’agit d’un petit pays qui utilise déjà l’euro comme monnaie.

« En outre, il s’agit d’un pays relativement développé », ajoute-t-il.

La Moldavie et l’Ukraine sont loin de remplir ces conditions, selon le conférencier.

L’Albanie est un peu plus avancée, mais comme la Macédoine du Nord, l’économie et l’administration de l’État posent problème en ce qui concerne l’introduction de la législation de l’UE.

Le plus grand obstacle de la Bosnie-Herzégovine réside dans les tensions internes au sein de l’État.

« Il faut préciser que la Bosnie doit atteindre un certain niveau de stabilité avant d’être admise », déclare Lars Vinther Johannsen.

La Serbie est considérée comme l’un des pays les plus éloignés de l’adhésion. Cela s’explique en partie par le fait que les Serbes considèrent le Kosovo comme faisant partie de la Serbie.

« La Serbie a également une économie qui aura du mal à s’imposer dans l’UE. La corruption y est également très élevée », explique le conférencier.

Lars Vinther Johannsen estime que nous nous trouvons face à une UE où les pays sont intégrés à des rythmes différents.

« En effet, certains pays ne remplissent pas les conditions requises pour devenir membres à part entière. Mais en même temps, nous avons intérêt à stabiliser nos voisins de l’Est et à les faire entrer dans la communauté européenne », explique-t-il.

Pour ce faire, nous aidons notamment les pays candidats à se préparer à l’adhésion. Ce soutien peut également prendre la forme de traités commerciaux.

« En d’autres termes, leurs produits bénéficient de préférences à l’exportation vers l’UE afin qu’ils puissent construire une base industrielle et commerciale qui leur permettra de ne pas être écrasés dans le marché unique », explique Lars Vinther Johannsen.

L’élargissement de l’UE donnera lieu à des discussions sur le soutien financier apporté par l’UE. Si l’UE n’augmente pas son budget, elle devra décider quels pays devraient recevoir moins.

Des pays comme la Pologne et la Hongrie, qui bénéficient d’un soutien relativement important, devront décider s’ils veulent payer la facture en recevant moins.

Lars Vinther Johannsen estime que le Danemark est prêt à contribuer davantage à l’élargissement de l’UE.

Chloé

Chloé, rédactrice en chef aguerrie, anime L'Indécapant avec expertise. Pionnière du jeu vidéo, elle critique et décrypte les tendances depuis plus de vingt ans.

Partagez votre avis