Une victime de viol âgée de 11 ans a été autorisée à avorter au Pérou après s’être vu refuser la procédure dans un premier temps.
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C’est ce que rapporte l’agence de presse Reuters.
Au Pérou, l’avortement n’est autorisé que si la vie de la mère est en danger. Les groupes de défense des droits de l’homme soulignent que cette affaire met en lumière l’absence de droits pour les victimes d’abus sexuels dans le pays.
Selon un rapport de police, la jeune fille a été abusée pendant plusieurs années par son beau-père.
Au début du mois, alors qu’elle approchait de la 18e semaine de grossesse, elle a été rejetée par un hôpital de la région amazonienne de Loreto, qui a refusé de pratiquer un avortement sur elle.
L’affaire a suscité un tel émoi que les Nations unies ont demandé aux autorités péruviennes de prendre des mesures. La jeune fille a ensuite été transportée à Lima, la capitale, où les médecins ont autorisé l’avortement.
La jeune fille se rétablit
Selon Susana Chavez, directrice de l’organisation féministe Promsex, la fillette de 11 ans se remet de l’intervention.
L’expérience de la fillette met en lumière les efforts insuffisants déployés par le pays pour protéger les jeunes victimes d’abus sexuels, a déclaré Susana Chavez, ajoutant qu’elle s’attend à un chiffre sombre en ce qui concerne le nombre de victimes comme la fillette.
« Pour chaque fille qui vient à l’hôpital, nous nous attendons à ce qu’il y ait au moins dix victimes d’agressions sexuelles », déclare Susana Chavez.
Les chiffres officiels montrent que 1625 filles âgées de 10 à 14 ans ont accouché l’année dernière. Au cours du premier semestre 2023, 14 500 agressions sexuelles ont été enregistrées dans le pays. 70 % d’entre elles concernent des mineurs de moins de 17 ans.
Le beau-père a été libéré
Les autorités sont à la recherche du beau-père de la fillette, qui avait été arrêté en juillet, puis relâché faute de preuves suffisantes.
La décision du juge de le libérer a été largement critiquée et la présidente du Pérou, Dina Boluarte, a ordonné sa « capture immédiate ».
On ne sait pas où se trouve cet homme.
Selon le journal espagnol El Pais, cette affaire survient deux mois seulement après qu’une jeune fille de 13 ans s’est également vu refuser l’interruption d’une grossesse non désirée.
