La militante iranienne des droits de l’homme emprisonnée Narges Mohammadi, qui a reçu le prix Nobel de la paix au début de l’année, se voit refuser un traitement à l’hôpital parce qu’elle refuse de porter le hijab.
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Mohammadi, 51 ans, incarcérée à la prison d’Evin en Iran, souffre de problèmes cardiaques et pulmonaires, et sa famille affirme que sa vie est en danger.
Mme Mohammadi a déjà fait savoir qu’elle ne porterait en aucun cas le hijab, vêtement obligatoire pour les femmes en Iran depuis la révolution de 1979.
« Le directeur de la prison a déclaré qu’il était interdit de l’hospitaliser sans foulard en vertu d’ordres émanant d’une autorité supérieure. Par conséquent, le transport prévu vers l’hôpital a été annulé », explique la famille.
Narges Mohammadi a mené une longue bataille pour les droits des femmes dans son pays d’origine. Elle a été emprisonnée à plusieurs reprises et a reçu de nombreux coups de fouet.
En octobre, elle a reçu le prix de la paix. Ce prix lui a été décerné alors qu’elle était en prison.
Le prix lui a été décerné pour son activisme dans la « lutte contre l’oppression des femmes en Iran et pour son combat en faveur des droits de l’homme et de la liberté pour tous ».
Sous le slogan « femme, vie, liberté », de nombreux Iraniens sont descendus dans la rue l’année dernière pour protester.
Ces manifestations ont eu lieu après la mort d’une jeune femme de 22 ans, détenue par la police des mœurs. Elle avait été arrêtée parce qu’elle ne portait pas son foulard selon les règles.
Narges Mohammadi est active au sein de l’organisation iranienne Defenders of Human Rights, qui aide notamment les prisonniers politiques à obtenir l’assistance d’avocats. Elle est également l’une des fondatrices du Conseil national iranien pour la paix, qui regroupe des écrivains, des artistes, des avocats et des militants.
