L’article a été mis à jour le 14.09.
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Les hauts responsables du gouvernement israélien prennent clairement leurs distances par rapport à la déclaration d’un ministre de droite selon laquelle il est possible qu’une bombe nucléaire soit placée à Gaza. Dans une interview radiophonique, le ministre du Patrimoine Amihai Eliyahu a déclaré dimanche, selon le journal israélien Haaretz, qu’il n’y a pas de « non-combattants à Gaza ». L’aide d’urgence à la bande de Gaza est, à ses yeux, « une erreur ».
Lorsqu’on demande à Eliyahu, membre du parti de droite Puissance juive, s’il n’est pas possible de larguer une bombe nucléaire sur Gaza, il répond :
« C’est l’une des options ».
Par la suite, le Premier ministre Benjamin Netanyahu écrit sur le site de médias sociaux X.
« Les déclarations du ministre Amihai Eliyahu n’ont aucun fondement dans la réalité. Israël et Tsahal agissent conformément aux normes les plus élevées du droit international pour éviter de blesser des innocents. Nous continuerons à le faire jusqu’à notre victoire ».
Le ministère des affaires étrangères de l’Autorité palestinienne a également critiqué cette déclaration.
« La remarque est une traduction de la guerre génocidaire qu’Israël mène contre la bande de Gaza depuis 30 jours », a écrit le ministère dans un communiqué, selon Al Jazeera.
Une intention métaphorique
Le ministre lui-même a déclaré par la suite sur les médias sociaux qu’il était « évident pour toute personne dotée de bon sens que l’étiquetage nucléaire était métaphorique ».
Mais il ajoute ensuite :
« Une réponse forte et disproportionnée au terrorisme est clairement nécessaire ».
Il estime qu’une telle réponse « montrera clairement aux nazis et à leurs partisans que le terrorisme ne paie pas ».
Le bureau de M. Netanyahu a déclaré plus tard dans la journée de dimanche que M. Eliyahu avait été suspendu des réunions du gouvernement pour le moment.
Alors que M. Netanyahou affirme qu’Israël « agit conformément aux normes les plus élevées du droit international », des experts et l’ONU ont exprimé de vives inquiétudes quant à la situation humanitaire et aux éventuelles violations des droits de l’homme au cours de la violente répression à Gaza.
Un porte-parole du mouvement palestinien Hamas – qui vise à combattre Israël – a déclaré, selon Reuters, que M. Eliyahu représentait « un terrorisme israélien illégal sans précédent qui constitue un danger pour toute la région ».
Le 7 octobre, le Hamas, qui figure sur la liste des organisations terroristes de l’Union européenne et des États-Unis, a attaqué Israël. 1 400 personnes ont été tuées ce jour-là, selon Israël, tandis que le Hamas a pris en otage environ 240 personnes. L’autorité sanitaire de Gaza, dirigée par le Hamas, a récemment établi le nombre de morts à Gaza à 9 970, dont environ 4 800 enfants.
