Les autorités pakistanaises ont arrêté ce week-end 10 passeurs présumés, peut-être liés au tragique naufrage survenu au large de la Grèce.
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Le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif a ordonné une vaste opération de police contre les réseaux de trafic d’êtres humains à la suite de la tragédie survenue en Grèce, où plusieurs Pakistanais ont trouvé la mort.
Sharif déclare que les personnes reconnues coupables de trafic d’êtres humains seront sévèrement punies.
Chaque année, des milliers de Pakistanais entreprennent des voyages périlleux pour rejoindre l’Europe, légalement ou illégalement, à la recherche d’une vie meilleure. Ils fuient les conditions chaotiques causées par les tensions politiques et une économie au bord de l’effondrement.
Une déclaration commune de l’Organisation internationale pour les migrations et de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés a indiqué qu’entre 400 et 750 personnes se trouvaient à bord du navire naufragé.
Les jeunes hommes originaires du Punjab, entre autres, empruntent souvent une route passant par l’Iran, la Libye, la Turquie et la Grèce pour atteindre l’Europe illégalement.
Mon fils a subi un lavage de cerveau
Shahid Mehmood, fonctionnaire pakistanais à la retraite, affirme avoir fait tout ce qui était en son pouvoir pour dissuader son fils Shehryar Sultan, âgé de 25 ans, de se rendre illégalement en Europe, mais en vain. Il craint maintenant que son fils ne soit mort dans le naufrage de mercredi.
Mehmood, 60 ans, affirme que son fils avait payé 2,2 millions de roupies pakistanaises – environ 52 000 couronnes – pour son voyage illégal.
Le père affirme que son fils a subi un lavage de cerveau de la part du passeur.
« Cela ne prend que deux ou trois jours, lui a-t-on dit. Le bateau bondé qui a coulé mercredi se rendait de Libye en Italie avec des centaines de migrants à bord ».
Une centaine d’enfants se trouvaient à bord du bateau de pêche de 20 à 30 mètres lorsqu’il a chaviré tôt mercredi, à environ 80 kilomètres au sud de la ville côtière de Pylos.
La plupart des personnes à bord du bateau étaient originaires d’Égypte, de Syrie et du Pakistan, selon les autorités grecques.
