L’UE va introduire l’euro numérique avec les mêmes fonctionnalités que l’argent liquide

Mercredi, la Commission européenne a présenté une proposition d’euro numérique. Il sera utilisé de la même manière que l’argent liquide.

Cette proposition répond au fait que de plus en plus d’Européens renoncent à l’argent liquide. Ils préfèrent payer numériquement avec des cartes de crédit ou des applications sur leur téléphone.

Cependant, les paiements en espèces présentent un certain nombre d’avantages que la Commission souhaite conserver dans un monde numérisé.

Par exemple, il est possible d’utiliser de l’argent liquide sans avoir de compte bancaire et les dépenses effectuées en espèces ne sont pas enregistrées.

Il en ira de même pour l’euro numérique.

Les transferts pourront également être effectués sans utiliser l’internet. Cela profitera aux personnes vivant dans des zones où la connectivité mobile est insuffisante, selon la Commission.

Dans le même temps, l’euro numérique sera également une bonne nouvelle pour les entreprises. Thierry Breton, commissaire européen chargé du marché intérieur, a déclaré dans un communiqué de presse mercredi.

« L’euro numérique renforcera encore le rôle international de l’euro et offrira aux consommateurs et aux entreprises une solution de paiement numérique universelle ».

« Il créera de nouvelles opportunités pour des paiements plus rapides, plus sûrs et plus innovants, tout en garantissant le plus haut niveau de confidentialité pour les utilisateurs », déclare Thierry Breton.

La Commission souligne que l’euro numérique ne doit pas être considéré comme un substitut à l’argent liquide. Il doit rester possible de payer en espèces.

C’est important, déclare Morten Løkkegaard, qui représente Venstre au Parlement européen.

« Il y a des citoyens qui utilisent encore principalement l’argent liquide. Il ne faut pas les laisser sur la plateforme ».

Plusieurs pays dans le monde disposent déjà d’une monnaie numérique ou en explorent les possibilités. Il s’agit notamment de grandes économies telles que les États-Unis et la Chine.

C’est donc une bonne chose que l’UE se joigne maintenant à ce développement, déclare le député danois au Parlement européen Morten Løkkegaard (V).

« La proposition arrive à point nommé. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de problèmes associés, mais en principe, c’est une bonne chose », a-t-il déclaré.

L’un des dilemmes liés à la création d’un euro numérique pouvant être utilisé de la même manière que l’argent liquide est le risque d’utilisation abusive. C’est le cas, par exemple, dans le cadre du travail au noir ou de la criminalité organisée.

« Il y aura certainement des discussions à ce sujet, précisément parce qu’il s’agit d’un dilemme », déclare Morten Løkkegaard.

« L’objectif final doit être de ne plus avoir d’argent liquide et d’éviter les abus. Mais nous n’en sommes pas encore là, et il faut trouver un équilibre avec le respect de la vie privée ».

Il appartiendra finalement à la Banque centrale européenne d’émettre ou non des euros numériques.

La Commission européenne estime que cela pourrait se produire au plus tôt en 2028.

Chloé

Chloé, rédactrice en chef aguerrie, anime L'Indécapant avec expertise. Pionnière du jeu vidéo, elle critique et décrypte les tendances depuis plus de vingt ans.

Partagez votre avis