Les forces terrestres de la Russie sont si malmenées que Vladimir Poutine doit désormais utiliser en Ukraine des chars conçus dans les années 1950.
C’est ce qu’a déclaré le président du Comité militaire de l’OTAN, l’amiral Rob Bauer, lors d’un point de presse au siège de l’OTAN à Bruxelles mercredi.
« La Russie a commencé à utiliser des équipements très anciens. Les chars T-54 que nous voyons aujourd’hui sur le champ de bataille. Le chiffre 54 fait référence à l’année de conception des chars. Donc 1954. Le problème, c’est qu’ils ont beaucoup de chars T-54 », explique Rob Bauer.
Il souligne ainsi que la Russie dispose encore de la puissance de combat nécessaire pour poursuivre l’invasion. Mais la composition de la force d’invasion commence à changer.
« Nous verrons que la Russie se concentrera sur la quantité. Elle utilisera un plus grand nombre de conscrits et de personnes mobilisées qui ne sont pas bien entraînées. Et elle utilisera des équipements plus anciens, moins précis, mais qui peuvent être utilisés en plus grand nombre », explique Rob Bauer.
La situation de la Russie est donc à l’opposé de celle de l’Ukraine. Ici, selon Rob Bauer, l’accent sera mis sur la qualité, grâce aux armes modernes fournies par l’Occident. Et en vertu de la formation que les soldats ukrainiens reçoivent, entre autres, dans les pays de l’UE.
« C’est ce qui fera la grande différence dans les mois à venir », affirme Rob Bauer.
Toutefois, hormis les forces terrestres, l’armée russe reste largement intacte. C’est ce qu’estime le commandant des forces alliées en Europe, le général américain Christopher Cavoli.
« La dégradation des forces armées russes est très inégale. Ce sont principalement les forces terrestres qui ont été touchées. Dans d’autres domaines, la dégradation est beaucoup moins visible », explique Christopher Cavoli.
Cependant, les forces ukrainiennes sont également marquées par la guerre qui dure maintenant depuis 15 mois.
« Vous avez des pertes, vous avez détruit des équipements et vous manquez de munitions. C’est ce que nous constatons des deux côtés », déclare Rob Bauer.
