La décision d’attribuer le prix Nobel de la paix à la militante iranienne des droits de l’homme Narges Mohammadi est une « décision politique » qui s’inscrit dans la lignée d’autres actions politiques anti-iraniennes menées par certains pays européens, a déclaré vendredi un porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères, selon les agences de presse AFP et Reuters.
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« Nous notons que le Comité Nobel a décerné le Prix de la Paix à une personne qui a été condamnée pour des violations répétées de la loi et des délits criminels », a déclaré le porte-parole, Nasser Kanaani.
« Nous condamnons cette décision partiale et politique », a-t-il ajouté.
Narges Mohammadi reçoit le prix alors qu’elle est emprisonnée en Iran. Elle est récompensée pour son activisme dans « la lutte contre l’oppression des femmes en Iran et pour son combat en faveur des droits de l’homme et de la liberté pour tous ».
Sous le slogan « femme, vie, liberté », de nombreux Iraniens sont descendus dans la rue l’année dernière pour protester. Cela s’est produit après que Mahsa Amini, une jeune femme de 22 ans, est décédée en détention par la police des mœurs. Elle avait été arrêtée parce qu’elle ne portait pas son foulard selon les règles.
Narges Mohammadi est depuis longtemps une épine dans le pied du régime iranien. Elle est active au sein de l’organisation iranienne Defenders of Human Rights, qui aide notamment les prisonniers politiques à obtenir l’assistance d’avocats. Elle est également l’une des fondatrices du Conseil national iranien pour la paix. Ce conseil est composé d’écrivains, d’artistes, d’avocats et d’activistes.
En 2022, elle a été condamnée à huit ans de prison et à 74 coups de fouet. La peine a depuis été prolongée. Outre la peine de prison qu’elle purge actuellement, elle a déjà été emprisonnée à plusieurs reprises par le régime clérical iranien.
