L’ex-président du Panama est incarcéré pour avoir blanchi des millions d’euros

L’ancien président du Panama, Ricardo Martinelli, a été condamné à près de 11 ans de prison pour blanchiment d’argent.

C’est ce qu’indiquent des documents judiciaires publiés mardi, écrit l’AFP.

Martinelli est accusé, avec d’autres, d’avoir utilisé des sociétés écrans pour voler un montant équivalent à près de 291 millions de couronnes au Trésor public.

Ces faits se seraient produits alors qu’il était président de 2009 à 2014.

Selon les accusations, il a utilisé l’argent pour acheter une société de médias qui publie plusieurs journaux. Ces journaux ont ensuite modifié leur ligne éditoriale pour se rapprocher de ses opinions.

Martinelli nie toutes les accusations.

Il affirme qu’il est victime de persécutions politiques et que ses opposants politiques tentent de contrecarrer ses efforts pour être réélu lors des élections présidentielles de 2024.

En plus de la peine de dix ans et huit mois de prison, il doit également payer une amende de 126 millions d’euros.

En janvier, les États-Unis interdisent à Martinelli d’entrer dans le pays. Le gouvernement américain l’accuse d’avoir accepté d’importantes sommes d’argent en pots-de-vin en échange de l’octroi de contrats lucratifs à certaines entreprises.

Dans une autre affaire, l’ex-président est également accusé d’avoir blanchi d’importantes sommes d’argent provenant de l’entreprise de construction brésilienne Odebrecht.

Ce procès s’ouvre en août.

En 2016, Odebrecht a plaidé coupable devant un tribunal américain d’avoir versé l’équivalent de plus de 5,2 milliards de couronnes danoises en pots-de-vin à un certain nombre d’hommes politiques et de fonctionnaires en Amérique latine.

Rien qu’au Panama, des pots-de-vin d’un montant total d’environ 390 millions de couronnes danoises ont été versés.

Chloé

Chloé, rédactrice en chef aguerrie, anime L'Indécapant avec expertise. Pionnière du jeu vidéo, elle critique et décrypte les tendances depuis plus de vingt ans.

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