Les militaires nigériens doivent « se retirer dans les casernes et rétablir l’autorité constitutionnelle ». Dans un délai de 15 jours au plus tard.
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C’est ce que dit samedi un message du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine. C’est ce qu’écrit l’agence de presse AFP.
L’Union africaine compte 53 membres couvrant la quasi-totalité du continent africain.
Cet appel intervient après que le président du Niger, Mohamed Bazoum, a été renversé par un coup d’État mercredi.
Il a été capturé tard dans la nuit de mercredi à jeudi dans son propre bureau par la Garde nationale du pays. Peu avant minuit, la Garde a annoncé à la télévision nationale qu’elle avait renversé le président âgé de 63 ans.
Vendredi, le général Abdourahamane Tchiani, qui dirige la Garde nationale au Niger, s’est proclamé nouveau dirigeant du pays.
Selon l’agence de presse Reuters, les militaires ont annoncé que la constitution du pays était suspendue et que « toutes les institutions précédentes étaient dissoutes ».
L’Union « condamne fermement » le renversement du gouvernement élu.
Bazoum est devenu le premier président démocratiquement élu du Niger en 2021.
L’UE ne reconnaîtra pas non plus les putschistes comme les nouveaux dirigeants du pays. C’est ce qu’a déclaré Josep Borrell, chef des affaires étrangères de l’UE, dans un communiqué publié samedi.
« L’UE ne reconnaît pas et ne reconnaîtra pas les autorités du coup d’État au Niger.
« Toute coopération en matière de sécurité est suspendue pour une durée indéterminée avec effet immédiat », peut-on lire dans le communiqué.
Il en va de même pour l’aide économique. Le Niger est un bénéficiaire majeur de l’aide occidentale et un partenaire important de l’UE dans la lutte contre les migrations irrégulières en provenance de certaines régions d’Afrique subsaharienne.
M. Borrell affirme également que M. Bazoum est le « seul président légitime du Niger » et qu’il doit être libéré.
Ce coup d’État est le dernier d’une série dans la région du Sahel. Depuis 2020, des coups d’État militaires ont été commis au Mali et au Burkina Faso.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’organisation de coopération des pays d’Afrique de l’Ouest, se réunira dimanche à Abuja, la capitale du Nigeria, pour discuter de la situation, selon l’AFP.
