Des milliers d’habitants de la ville de Yellowknife, dans le nord du Canada, ont été évacués vers le sud du pays ces derniers jours, car des incendies de forêt ont atteint la périphérie de leur ville.
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Crystal Sangris a à peine dormi pendant trois jours alors qu’elle voyait les feux de forêt se rapprocher de plus en plus de sa ville natale. Lorsqu’on lui a annoncé qu’elle devait être évacuée du site, elle était au bord de l’effondrement, a-t-elle raconté à l’AFP.
« Je n’ai jamais pensé que ce jour viendrait », a-t-elle déclaré à l’AFP après avoir été évacuée de Yellowknife et avoir atterri à Calgary.
« Je ne voulais pas quitter ma maison et j’ai fondu en larmes », dit-elle.
Cette femme de 33 ans a été évacuée vendredi avec son mari et leurs trois enfants. La famille a été transportée par avion à Calgary, qui se trouve à 1 700 kilomètres des incendies.
L’aéroport de Calgary est situé en Alberta, province voisine des Territoires du Nord-Ouest, où se trouve Yellowknife, sur les rives du Grand lac des Esclaves.
Les incendies se trouvent à environ 15 kilomètres de Yellowknife, qui est la capitale régionale des Territoires du Nord-Ouest depuis 1967. Les incendies pourraient atteindre la ville au cours du week-end, principalement parce que les conditions météorologiques ont rendu la lutte contre les flammes difficile pour les pompiers.
Les flammes ne sont pas le seul problème.
« L’épaisse fumée est aussi une raison pour les gens de partir ou d’être évacués », déclare le maire de Yellowknife, Rebecca Alty.
L’évacuation des habitants de la ville de Yellowknife n’est que le dernier chapitre d’un été marqué par des incendies de forêt au Canada, qui sont déjà bien pires que ce que l’on a connu auparavant dans le pays. Cette année, le Canada a connu un nombre record d’incendies de forêt. Plus de 5 700 incendies ont brûlé plus de 137 000 kilomètres carrés. Selon les chiffres de l’organisation CIFCC, près de 1 070 incendies actifs ont été enregistrés dans une grande partie du pays jeudi. Près des deux tiers d’entre eux étaient hors de contrôle.
Des bénévoles et des responsables locaux accueillent les nombreuses personnes évacuées et s’assurent qu’elles reçoivent de l’eau et de la nourriture avant d’être hébergées dans des hôtels ou des centres d’urgence.
