Un tribunal avait jugé que le risque de troubles était trop important pour une marche commémorative, mais 2 000 personnes ont bravé l’interdiction.
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Environ 2 000 personnes ont bravé l’interdiction en se rassemblant à Paris samedi pour commémorer la mort d’un jeune homme noir en garde à vue.
Dans le même temps, des marches ont eu lieu dans plusieurs endroits en France pour condamner les violences policières.
Ces événements interviennent dans un contexte de forte tension dans le pays, qui a été envahi il y a quelques jours par des manifestations violentes.
Au niveau national, environ 5 900 personnes étaient dans les rues, selon le ministère de l’Intérieur.
La manifestation à Paris était organisée en l’honneur d’Adama Traore, décédé il y a sept ans en garde à vue. Elle était organisée par sa sœur et devait se dérouler dans deux banlieues parisiennes, Persan et Beaumon-Sur-Oise.
La France a récemment été touchée par de violentes manifestations après qu’un jeune homme de 17 ans a été tué par la police à Paris.
Par crainte d’une reprise des manifestations, un tribunal avait jugé que le risque de trouble à l’ordre public était trop important pour que la marche puisse avoir lieu.
Dans une vidéo partagée sur Twitter, Assa Traore, sœur aînée d’Adama Traore, condamne la décision.
« Le gouvernement a décidé de mettre de l’huile sur le feu et de ne pas respecter la mort de mon petit frère », a-t-elle déclaré.
Adama Traore est décédé à l’âge de 24 ans, peu après son arrestation en 2016. Sa mort a déclenché plusieurs nuits d’émeutes similaires à celles qui ont suivi la mort du jeune homme de 17 ans.
Assa Traore a participé à une marche sur la place de la République à Paris.
« Nous marchons pour que les jeunes puissent dénoncer les violences policières. Ils veulent cacher nos morts », a-t-elle déclaré lors de la marche, à laquelle participaient également plusieurs hommes politiques.
« Ils autorisent les marches des néo-nazis, mais ils ne nous laissent pas marcher. La France ne peut pas nous donner de leçons de morale. Sa police est raciste et violente ».
La fête nationale française, la Bastille, est célébrée le 14 juillet. On craint qu’il y ait des manifestations ce jour-là également.
Le Premier ministre Elisabet Borne a déclaré au journal Le Parisien que le gouvernement déploierait « d’énormes moyens pour protéger les Français ».
Elle a indiqué que le ministre de l’Intérieur du pays en dirait plus sur les mesures spécifiques, mais a précisé que la vente de feux d’artifice serait interdite, car ils ont été utilisés contre les forces de l’ordre.
