Les chefs d’État et de gouvernement de l’UE se sont mis d’accord sur le douzième train de sanctions à l’encontre de la Russie lors du sommet de l’UE qui s’est tenu jeudi à Bruxelles.
Les sanctions, qui n’ont pas encore été rendues publiques, sont destinées à frapper les exportations de diamants et de pétrole de la Russie, avec un plafonnement des prix du pétrole.
« Le Conseil européen se félicite de l’adoption du douzième train de sanctions », écrit le Conseil dans un communiqué de presse.
Selon un porte-parole du président de l’UE Charles Michel, le paquet comprend une interdiction des importations de diamants en provenance de Russie.
L’agence de presse DPA écrit qu’il a déjà été difficile de parvenir à un accord sur les sanctions concernant les diamants, car la Belgique s’est montrée obstinée dans ce domaine. La ville portuaire belge d’Anvers est l’un des plus grands centres de commerce de diamants au monde.
Le plafonnement des prix du pétrole vise à entraver les revenus de la Russie provenant de la vente de pétrole à des pays non membres de l’UE.
Des restrictions commerciales dans d’autres domaines sont également prévues, ainsi que des mesures à l’encontre des organisations et des personnes qui soutiennent la guerre de la Russie contre l’Ukraine.
L’accord devrait être formalisé vendredi.
Le plus grand producteur de diamants au monde
À l’instar de l’UE, le Royaume-Uni a également choisi d’imposer une interdiction sur les importations de diamants en provenance de Russie. Cette interdiction s’appliquera à partir du 1er janvier 2024.
Selon Reuters, les diplomates avertissent que l’UE est à court de domaines pour se mettre d’accord sur des sanctions.
La Russie est le premier producteur mondial de diamants bruts. En 2021, l’entreprise publique d’extraction de diamants a réalisé un chiffre d’affaires d’environ 24 milliards de couronnes.
Le 24 juin dernier, le 11e train de sanctions de l’UE contre la Russie est entré en vigueur.
Il vise notamment à empêcher le contournement des sanctions.
Le onzième train de sanctions est venu s’ajouter aux préoccupations de Bruxelles concernant l’importation par la Russie, via des pays tiers, de marchandises faisant l’objet de sanctions. Cela peut se produire lorsque des entreprises de pays tiers achètent des marchandises qui sont ensuite revendues à la Russie.
Le sommet n’est pas encore parvenu à un accord sur la question d’un programme d’aide financière de 50 milliards d’euros sur quatre ans pour l’Ukraine.