Le progressiste Donald Tusk est un objet de haine dans la campagne électorale polonaise

L’ancien président de l’UE et ancien premier ministre polonais, Donald Tusk, espère reprendre le pouvoir dimanche, lorsque le pays se rendra aux urnes.

Le principal objectif de l’opposition est de mettre fin à près de huit ans de régime nationaliste dirigé par le parti conservateur au pouvoir, Droit et Justice (PiS).

Au cours de la campagne électorale, M. Tusk, chef du parti centriste Plate-forme civique (PO), est devenu un objet de haine pour les partisans du gouvernement sortant qui, selon l’agence de presse AFP, le décrivent comme « diabolique ».

M. Tusk souhaite notamment renforcer les relations avec l’UE, assouplir les lois restrictives du pays en matière d’avortement et améliorer les droits des LGBT+.

Au cours de la campagne électorale, le PiS s’est efforcé d’empêcher les migrants d’entrer en Pologne. Mardi, le parti au pouvoir a subi un revers lorsque deux chefs militaires ont décidé de démissionner, apparemment en raison d’un mécontentement à l’égard du gouvernement, selon The Guardian.

Bien que le PiS soit au pouvoir dans le pays depuis 2015, il accuse Tusk d’être responsable d’un large éventail de problèmes sociaux et économiques dans le pays.

Les sondages prédisent que le PiS deviendra le plus grand parti, mais il n’est pas acquis qu’il puisse former un gouvernement majoritaire. Cela pourrait signifier que la Pologne, un pays clé de l’OTAN dans le conflit ukrainien, risque d’être légalement paralysée pendant une longue période.

L’année dernière, la Pologne a été l’un des plus fervents soutiens de l’Ukraine voisine dans la guerre contre la Russie. Les pressions exercées par la droite pour qu’elle se concentre davantage sur la politique intérieure ont également joué un rôle dans la campagne électorale. C’est ce qu’affirme le New York Times.

Il y a deux semaines, le même débat a fait la une des journaux lors des élections en Slovaquie. Le parti pro-russe de Robert Fico y a remporté le pouvoir. M. Fico a parlé d’arrêter l’aide militaire à l’Ukraine et a critiqué les sanctions occidentales contre la Russie.

Chloé

Chloé, rédactrice en chef aguerrie, anime L'Indécapant avec expertise. Pionnière du jeu vidéo, elle critique et décrypte les tendances depuis plus de vingt ans.

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