Les demandeurs d’asile au Royaume-Uni peuvent espérer être envoyés au Rwanda, un pays d’Afrique de l’Est, depuis mardi.
Le projet très controversé du Premier ministre britannique Rishi Sunak d’envoyer des demandeurs d’asile au Rwanda semble désormais sur le point d’être finalisé.
Cette décision intervient après que le gouvernement conservateur a repoussé les tentatives de la Chambre des Lords d’apporter des modifications à la loi.
La loi sur l’immigration illégale, comme on l’appelle, est une pomme de discorde entre le gouvernement et la Chambre des Lords, qui n’est pas élue. La Chambre des Lords a, à plusieurs reprises, apporté des amendements visant à édulcorer la loi.
Mais mardi matin, les derniers amendements de la Chambre des Lords ont été rejetés. La loi n’a plus qu’à être formellement approuvée par le roi.
La loi permettra au gouvernement d’envoyer des dizaines de milliers de demandeurs d’asile qui atteignent les côtes britanniques au Rwanda, à plus de 4 000 kilomètres de là. Leurs demandes y seront traitées.
C’est une politique que l’ancien et l’actuel gouvernement danois ont également explorée.
L’année dernière, le gouvernement britannique a tenté d’envoyer le premier vol de demandeurs d’asile au Rwanda. Il en a été empêché à la dernière minute par un arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme.
L’année dernière, le Royaume-Uni a conclu un accord avec le Rwanda sur les demandeurs d’asile. Cet accord a été conclu en échange de près de 1,2 milliard de livres sterling.
La loi permet d’empêcher les personnes qui viennent au Royaume-Uni sans autorisation de demander l’asile. Elles peuvent ensuite être expulsées vers leur pays d’origine ou vers un second pays dit sûr, comme le Rwanda.
L’intention du gouvernement est de décourager les personnes qui tentent de traverser la Manche pour se rendre au Royaume-Uni. Plus de 45 000 personnes ont réussi à traverser la Manche l’année dernière.
« Cette loi est inapplicable, honteuse et embarrassante pour la Grande-Bretagne », a déclaré Jenny Jones, du parti écologiste, à la station de radio LBC.
Elle a été l’une des opposantes les plus virulentes au projet.