Le parlement cambodgien a formellement élu Hun Manet comme nouveau premier ministre du pays lors d’un vote mardi. Hun Manet succède à son père, Hun Sen, qui a été Premier ministre de ce pays d’Asie du Sud-Est pendant 38 ans, selon l’agence de presse AFP.
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« Aujourd’hui est un jour historique pour le Cambodge », a déclaré Hun Manet.
Des élections générales ont eu lieu en juillet, à l’issue desquelles Hun Sen a annoncé qu’il quitterait son poste pour le céder à Hun Manet. Toutefois, cette décision devait être approuvée par le roi du Cambodge, Norodom Sihamoni, et par le parlement. Aucun membre du parlement n’a voté contre.
Hun Manet, comme son père, représentait le Parti du peuple cambodgien. Ce parti remporte une victoire écrasante aux élections législatives qui, selon les États-Unis et d’autres observateurs étrangers, n’ont été ni libres ni équitables. Il n’y a donc pas eu de véritables opposants au Parti du peuple cambodgien.
Pour la même raison, on s’attendait à ce que le parlement vote en faveur de Hun Manet comme prochain premier ministre du pays. Avant le vote du parlement, le roi Norodom Sihamoni avait donné son aval à la nomination de Hun Manet.
Hun Manet, 45 ans, est titulaire d’un diplôme d’économie de l’université de New York aux États-Unis et d’un doctorat de l’université de Bristol en Angleterre. Il a également reçu une formation militaire et a été commandant de l’armée cambodgienne.
Hun Manet a été élu au parlement lors des élections de juillet. Son père, Hun Sen, Premier ministre du Cambodge depuis 1985, est un ancien membre du mouvement de guérilla communiste, les Khmers rouges, qui a gouverné le Cambodge de 1975 à 1979 sous la direction de Pol Pot. Ce mouvement a pris le pouvoir dans le pays après des années de guerre civile.
Entre 1975 et le renversement du régime en 1979, au moins 1,7 million de personnes au Cambodge sont mortes de faim, de maladie et de purges. C’était la conséquence des efforts du mouvement pour introduire une société agricole sans classes.
Le fait qu’une seule famille s’accroche au pouvoir et dirige le Cambodge d’une main de fer a conduit les critiques à comparer le régime cambodgien à celui de la Corée du Nord, selon l’AFP.
