Une déclaration du siège du groupe Wagner a indiqué lundi que le groupe travaillait « normalement » après avoir mené un soulèvement au cours du week-end qui a ébranlé le régime du président Vladimir Poutine.
Découvrez une opportunité exclusive sur notre Telegram !
La déclaration du siège intervient à un moment où l’on s’interroge sur ce qu’il adviendra à long terme des mercenaires du groupe.
« Malgré les événements qui se sont produits, le centre continue à travailler comme d’habitude, conformément à la législation de la Fédération de Russie », peut-on lire dans la déclaration du siège du groupe à Saint-Pétersbourg.
« Le groupe Wagner travaille pour l’avenir de la Russie et remercie ses partisans.
Le chef du groupe Wagner, Yevgeny Prigozhin, n’a pas été vu depuis samedi, lorsque le Kremlin a annoncé qu’il serait envoyé en Biélorussie après que le régime de Minsk ait négocié un accord qui a conduit le groupe Wagner à mettre fin à la rébellion.
Le groupe Wagner a longtemps été entouré de mystère et Moscou a nié son existence jusqu’à ce qu’il soit déployé en Ukraine. Les premiers rapports sur le groupe Wagner indiquaient qu’il était composé d’environ 5 000 soldats, pour la plupart d’anciens vétérans des forces d’élite russes.
Plus tard, le groupe a été décrit comme un réseau de mercenaires en constante expansion, comprenant des milliers de criminels capturés dans les prisons russes avec la promesse d’être graciés s’ils revenaient des lignes de front en Ukraine.
Des experts américains du groupe de réflexion Institute for the Study of War (ISW) ont déclaré dimanche que le fait que le groupe Wagner soit retourné dans ses camps d’entraînement avec son équipement militaire montre que le Kremlin souhaite préserver la force Wagner plutôt que d’essayer de la dissoudre immédiatement.
ISW cite Andrei Kartapolov, qui dirige la commission de la défense au parlement russe, selon lequel le groupe Wagner est « l’unité la plus prête au combat en Russie ». Il ne sera donc pas réglementé par la nouvelle loi sur les armées privées.
ISW a déclaré plus tôt ce week-end que les colonnes du groupe Wagner auraient pu atteindre la banlieue de Moscou au cours de leur progression si le chef du groupe, Yevgeny Prigozhin, l’avait ordonné.
Le fait que cela ait pu se produire révèle également de « graves faiblesses » dans le système de sécurité russe », a souligné l’ISW.
