Le Cambodge a besoin d’un nouveau premier ministre après près de quarante ans de règne du même homme.
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C’est ce qui ressort de l’annonce de la démission de Hun Sen, 70 ans, mercredi.
Toutefois, la politique cambodgienne ne connaîtra guère de changements majeurs. Le dirigeant de longue date cède le pouvoir à son fils aîné.
Hun Sen s’exprime ainsi quelques jours après les élections au Cambodge.
« Je voudrais demander au peuple de faire preuve de compréhension lorsque j’annoncerai que je ne resterai pas Premier ministre », a-t-il déclaré à la télévision d’État.
C’est son fils Hun Manet qui dirigera le nouveau gouvernement en tant que premier ministre.
Hun Manet a été élu au Parlement lors des élections de dimanche.
On s’attendait à l’avance à un changement de génération.
Comme prévu, le parti de Hun Sen, le Parti du peuple cambodgien, a remporté une victoire écrasante lors des élections dans ce pays d’Asie du Sud-Est.
Une fois de plus, les partis d’opposition n’ont eu aucune chance de remporter les élections. Les opposants politiques ont été contraints de fuir le pays et la liberté d’expression est quasiment inexistante au Cambodge.
Le Parti du peuple cambodgien a obtenu 82 % des voix lors des élections, avec un taux de participation de 84,6 %.
Le fait qu’une famille s’accroche au pouvoir et dirige le Cambodge d’une main de fer a conduit les critiques à comparer le régime cambodgien à celui de la Corée du Nord. C’est ce que rapporte l’AFP.
Selon Reuters, Hun Manet n’a accordé que quelques interviews aux médias et n’a donné aucune indication sur sa vision politique pour le Cambodge.
Hun Sen est arrivé au pouvoir en 1985.
Il est un ancien membre du mouvement de guérilla communiste, les Khmers rouges. Ce mouvement a brutalement gouverné le Cambodge de 1975 à 1979 sous la direction de Pol Pot.
Le Cambodge est situé à l’est de la Thaïlande et à l’ouest du Viêt Nam et compte un peu plus de 16 millions d’habitants.
