L’UE imposera des sanctions contre les responsables du coup d’État militaire au Niger.
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C’est ce qu’a déclaré Josep Borrell, responsable des affaires étrangères de l’UE, avant la réunion des ministres des affaires étrangères de l’UE qui se tiendra jeudi à Tolède, en Espagne.
« Nous proposerons des sanctions fortes qui suivront la voie tracée par la CEDEAO », a déclaré Josep Borrell.
La question sera discutée jeudi avec les ministres des affaires étrangères des pays de l’UE. Le président de la CEDEAO, Omar Touray, et le ministre nigérien des Affaires étrangères en exil, Hassoumi Massoudou, participeront également à la réunion.
Le chef des affaires étrangères de l’UE souligne que les pays de l’UE veulent des « solutions africaines aux problèmes africains ». Par conséquent, l’UE suivra les orientations de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) :
« L’UE examinera toutes les propositions avancées par la CEDEAO. Elle a décidé d’un ensemble de sanctions fortes et nous avons commencé à travailler à la mise en place de sanctions fortes », a déclaré Josep Borrell.
Question : L’UE apportera-t-elle un soutien militaire si la CEDEAO décide d’intervenir militairement ?
« Nous examinerons sérieusement toute proposition que la CEDEAO nous soumettra. Nous soutenons les solutions africaines aux problèmes africains et nous soutenons la CEDEAO, mais nous devons d’abord voir les propositions avant de prendre position », a déclaré Josep Borrell.
Selon M. Borrell, le coup d’État au Niger souligne l’instabilité de la région du Sahel, l’une des plus pauvres du monde, où des élections contestées et la corruption ont conduit à plusieurs prises de pouvoir militaires.
L’UE et la CEDEAO ont déjà imposé des sanctions économiques et politiques au Niger, mais la prochaine étape permettra à l’UE de cibler des individus et des organisations spécifiques liés à la junte militaire.
« Nous devons faire ce que nous pouvons. Nous devons sanctionner la junte au Niger, et il doit s’agir de sanctions très fortes », a déclaré Josep Borrell.
Toutefois, la question de savoir si l’UE acceptera également que la CEDEAO demande un soutien financier pour une intervention militaire visant à rétablir le gouvernement nigérien déchu reste ouverte.
