L’un des chefs les plus célèbres de la mafia italienne, le Sicilien Matteo Messina Denaro, est décédé, a confirmé lundi le maire de la ville italienne où Denaro était emprisonné.
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Denaro a été arrêté en janvier après trois décennies de cavale. Le Sicilien de 61 ans, également connu sous les noms de Diabolik et Thin Man, souffrait d’un cancer du côlon et s’était fait soigner dans une clinique de Palerme au début de l’année, alors qu’il fuyait la police. Cette décision l’a placé sous le feu des projecteurs des autorités et a conduit à son arrestation.
Le mois dernier, il a été transféré à l’hôpital. Lundi, le maire de la ville de L’Aquila a confirmé que le chef de la mafia était décédé alors qu’il était hospitalisé, après que sa « maladie se soit aggravée ». Le maire Pierluigi Biondi a déclaré que la mort de Denaro « clôt une histoire de violence et de sang ». Il remercie le personnel de la prison et de l’hôpital pour leur « professionnalisme et leur humanité ».
Messina Denaro était l’un des chefs de gangs les plus froids de Cosa Nostra, le nom collectif de la mafia sicilienne qui a inspiré les films à succès du « Parrain ». Il a été reconnu coupable d’avoir participé au meurtre de Giovanni Falcone, un juge opposé à la mafia italienne, en 1992. Il a également été condamné pour une série d’attentats à la bombe meurtriers à Rome, Florence et Milan l’année suivante.
Son casier judiciaire comporte six condamnations à perpétuité. L’une d’entre elles concerne l’enlèvement puis le meurtre d’un garçon de 12 ans, dont l’un des parents était témoin dans l’affaire Giovanni Falcone. Depuis lors, il a fui la police jusqu’à ce qu’il soit arrêté au début de cette année.
Messina Denaro a été arrêté alors qu’il se trouvait dans une clinique de Palerme. Il y suivait un traitement, a expliqué après coup Pasquale Angelosanto, chef des opérations spéciales de la police.
La seule photo connue de Denaro à l’époque datait du début des années 1990. La police a donc dû créer une image simulée de lui sur un ordinateur, qui a été utilisée pendant les nombreuses années de sa traque.
En 2015, la police a découvert qu’il communiquait avec ses plus proches collaborateurs par le biais du système dit « pizzini » de petits messages en papier plié cachés sous un rocher dans une ferme de Sicile. Il se serait vanté un jour de pouvoir remplir un cimetière entier avec les personnes qu’il a assassinées.
