Le procureur général de l’État américain de l’Alabama souhaite que cet État devienne le premier à utiliser l’azote comme moyen d’exécution de la peine capitale.
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C’est ce que rapporte l’agence de presse AP.
Le procureur général a demandé à la Cour suprême de l’État de fixer une date pour l’exécution de Kenneth Smith à l’aide d’azote.
Dans ce cas, le condamné sera contraint de respirer de l’azote pur. Sans oxygène, le prisonnier perdra conscience et mourra.
Normalement, l’air que l’homme respire contient 78 % d’azote. Cet élément n’est donc pas dangereux en soi lorsqu’il est respiré avec de l’oxygène.
Les partisans de l’utilisation de l’azote pour la peine capitale estiment que la méthode est indolore, tandis que les opposants l’associent à l’expérimentation humaine.
La méthode est légale dans trois États américains, mais n’a jamais été utilisée.
En Alabama, les autorités ont légalisé la méthode en 2018 en raison d’une pénurie des produits injectables utilisés par ailleurs.
En Oklahoma et dans le Mississippi également, la méthode de l’azote est autorisée mais n’a jamais été utilisée.
L’annonce faite par l’Alabama devrait susciter une nouvelle vague de débats sur l’application de la peine de mort aux États-Unis et sur sa conformité avec la Constitution.
Kenneth Smith, 58 ans, est condamné à mort pour avoir assassiné en 1988 l’associé d’un prédicateur. Il devait être exécuté par empoisonnement l’année dernière, mais cela n’a pas eu lieu en raison de problèmes liés à l’équipement utilisé.
Avec plusieurs autres détenus de l’Alabama, il a tenté de faire abandonner progressivement l’injection létale au profit de la méthode à l’azote.
La requête adressée à la Cour suprême de l’Alabama ne contient aucun détail sur la manière dont l’exécution aura lieu.
