Les rues de la capitale de la Sierra Leone, Freetown, sont vides après que le gouvernement ait imposé un couvre-feu national dimanche. Cette mesure fait suite à des rapports faisant état de combats. Selon le gouvernement, une armurerie militaire a été attaquée.
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Des témoins font état de coups de feu et d’explosions dans le quartier de Wilberforce, où se trouve l’armurerie. Plusieurs ambassades s’y trouvent également. D’autres témoins rapportent des coups de feu près de casernes dans le quartier de Murray Town. L’armée y dispose de plusieurs bases, dont une pour la marine.
« J’ai été réveillée par des tirs nourris de mitrailleuses et de bombes en provenance de la caserne Wilberforce vers 4h30 du matin », a déclaré par téléphone Susan Kargbo, un témoin, selon l’AFP.
« J’ai été choquée. Les tirs ont continué jusqu’à ce matin. C’était comme une guerre.
Le gouvernement affirme que les personnes qui ont tenté de s’introduire dans l’armurerie ont été repoussées. Toutefois, le public est prié de rester chez lui.
« Le public peut être assuré que le gouvernement et les forces de sécurité de l’État contrôlent la situation », écrit le ministre de l’Information Chernor Bah dans un communiqué.
« Pour permettre aux forces de sécurité de poursuivre le processus d’arrestation des suspects, un couvre-feu national a été imposé avec effet immédiat », poursuit le ministre.
Il n’y a pas d’autres détails immédiats sur les agresseurs présumés. On ne sait pas non plus quel était leur mobile.
La Sierra Leone traverse une crise politique depuis les élections présidentielles et générales de juin dernier. Cependant, en octobre, l’opposition et le gouvernement sont parvenus à un accord après les critiques et la non-reconnaissance des élections. Plusieurs coups d’État militaires et tentatives de coups d’État ont eu lieu en Afrique de l’Ouest depuis août 2020.
