La majorité de la Chambre des représentants des États-Unis a voté mercredi en faveur d’un accord visant à suspendre le plafond de la dette américaine.
Ce vote intervient cinq jours seulement avant que les États-Unis ne risquent de se retrouver en défaut de paiement.
314 ont voté en faveur de l’accord, tandis que 117 ont voté contre.
Toutefois, pour se concrétiser, l’accord doit également être adopté par le Sénat avant que le président Joe Biden ne puisse le signer et en faire une loi. Les démocrates sont majoritaires au Sénat.
La Chambre des représentants, où les Républicains sont majoritaires, a accepté de suspendre le plafond de la dette américaine de 31 400 milliards de dollars jusqu’au 1er janvier 2025.
Si la loi devient réalité, cela signifie qu’il n’y aura pas de plafond de la dette lorsque les politiciens américains seront en campagne pour l’élection présidentielle de 2024.
L’accord est un compromis entre Joe Biden et le président de la Chambre des représentants, le républicain Kevin McCarthy.
Les Républicains disposent d’une courte majorité de 222 contre 213 à la Chambre.
71 républicains ont voté contre l’accord. Cela aurait normalement suffi à bloquer le projet de loi, mais 165 démocrates ont voté en faveur de l’accord, qui est donc transmis au Sénat.
Plafond des dépenses publiques
L’accord prévoit également un plafonnement des dépenses publiques pour les deux prochaines années, l’approbation plus rapide de certains projets énergétiques, la récupération des fonds corona non utilisés et l’obligation de travailler pour pouvoir bénéficier de l’aide alimentaire.
Les républicains les plus à droite s’opposent à l’accord car ils estiment que les réductions des dépenses publiques ne sont pas suffisantes.
Les démocrates progressistes s’opposent à l’accord pour plusieurs raisons. L’une d’entre elles est qu’il impose de nouvelles exigences pour accéder à davantage de programmes fédéraux d’aide aux pauvres.
Joe Biden se félicite que la Chambre des représentants ait voté l’accord et exhorte le Sénat à « le voter dès que possible » afin qu’il puisse le signer et en faire une loi.
« Cet accord est une bonne nouvelle pour le peuple américain et l’économie américaine », a déclaré le président dans un communiqué de la Maison Blanche.
