La Cour suprême du Pakistan a ordonné la libération de l’ancien Premier ministre Imran Khan, qui avait été arrêté mardi.
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C’est ce qu’a annoncé jeudi la chaîne nationale Geo TV.
Imran Khan a été arrêté il y a deux jours par les forces armées. Cela s’est produit alors qu’il comparaissait à Islamabad pour une affaire de corruption dans laquelle il est accusé.
La Cour suprême a déclaré jeudi que l’arrestation était illégale.
Toutefois, elle précise en même temps que M. Khan doit accepter la décision que le tribunal de la capitale Islamabad rendra.
Jeudi, devant la Cour suprême, Khan s’est exprimé sur l’arrestation de mardi. Il l’a qualifiée d’enlèvement et affirme avoir été battu à coups de bâtons.
Son arrestation a donné lieu à d’importantes manifestations dans plusieurs villes pakistanaises. La police a réagi en utilisant des canons à eau et des gaz lacrymogènes.
Khan a déclaré jeudi qu’il n’était pas au courant des troubles qui se sont produits dans le pays ces derniers jours à la suite de son arrestation.
La Cour suprême lui demande instamment de prendre ses distances par rapport aux manifestations.
M. Khan, 70 ans, est au centre des tensions dans l’environnement politique pakistanais depuis qu’il a été contraint de démissionner en avril 2022 à la suite d’un vote de confiance perdu.
Mercredi, Khan a été placé en détention provisoire pour huit jours.
Un tribunal l’a simultanément accusé d’avoir volé des cadeaux coûteux qu’il aurait reçus dans le cadre de ses fonctions officielles au cours de ses quatre années au pouvoir, de 2018 à 2022. Khan aurait revendu les cadeaux.
Khan a plaidé non coupable de ces accusations.
La police pakistanaise a annoncé mercredi que près de 1000 manifestants avaient été arrêtés dans la seule province du Pendjab.
Le Pendjab est situé dans le centre-est du Pakistan. La province comprend, entre autres, la deuxième ville du Pakistan, Lahore, qui est également la ville natale d’Imran Khan.
Le ministre pakistanais de l’Intérieur, Rana Sanaullah, a déclaré mardi après-midi que la police avait reçu l’ordre de traiter avec fermeté les partisans d’Imran Khan s’ils enfreignaient la loi ou créaient de l’insécurité.
