La Cour suprême des États-Unis a décidé jeudi que les universités ne pouvaient plus prendre en compte la race lors de l’admission d’étudiants.
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Ce faisant, les juges conservateurs de la Cour suprême ont mis hors la loi la discrimination positive.
Il s’agit d’une forme de quota d’admission qui a permis aux Noirs et à d’autres minorités d’être admis dans les plus grandes universités américaines depuis les années 1960.
« Nous n’avons jamais permis que les programmes d’admission fonctionnent de cette manière. Nous ne le ferons pas aujourd’hui », a déclaré jeudi le président de la Cour suprême, John Roberts, après le jugement, selon la BBC.
John Roberts a également expliqué que la Cour suprême n’avait autorisé les enregistrements fondés sur la race que dans le cadre de restrictions étroites.
« À un moment donné, cela doit cesser », a-t-il déclaré.
Il ajoute que les étudiants et leurs candidatures « doivent être traités sur la base de leur expérience personnelle – et non sur la base de leur race ».
Les juges considérés comme plus modérés ou de gauche se sont prononcés contre la suppression du programme.
Mais une majorité de juges de la Cour suprême estime que la discrimination positive viole la Constitution, qui promet l’égalité des droits pour tous les citoyens.
C’est une organisation appelée Students for Fair Admission qui a porté l’affaire devant la Cour suprême.
L’organisation a poursuivi l’université d’élite de Harvard et l’université de Caroline du Nord il y a neuf ans. L’association estime que les universités pratiquent une discrimination à l’encontre des Blancs et des Américains d’origine asiatique.
L’affaire de la discrimination positive n’est pas la seule question majeure sur laquelle la Cour suprême des États-Unis s’est penchée cette année.
La Cour a également invalidé le droit à l’avortement à l’échelle nationale, laissant aux États le soin de décider des lois qu’ils souhaitent adopter dans ce domaine.
C’est ainsi que plusieurs États ont interdit l’avortement.
La Cour suprême a également élargi les droits des Américains en matière d’armes à feu.
L’ancien président Donald Trump a pu nommer trois des neuf juges de la Cour suprême pendant son mandat. Ils sont tous considérés comme très conservateurs, et les choix de Trump ont fait pencher la balance au sein de la plus haute juridiction du pays.
