La Banque centrale européenne relève ses taux d’intérêt pour la huitième fois

La Banque centrale européenne (BCE) a de nouveau relevé son taux d’intérêt directeur jeudi. Elle a augmenté son taux de dépôt de 0,25 point de pourcentage pour le porter à 3,5 %.

C’est la huitième fois que la BCE augmente ses taux d’intérêt pour tenter de calmer les prix européens.

La BCE est la banque centrale des pays dont la monnaie est l’euro.

Dans ce pays, l’inflation a culminé à 10,1 % en novembre.

Depuis, elle a baissé et les premiers chiffres de l’inflation du mois de mai montrent un taux d’inflation de 6,1 %.

Lorsque l’inflation diminue, cela ne signifie pas que les prix baissent. Cela s’appellerait de la déflation. Lorsque l’inflation diminue, cela signifie que les prix augmentent plus lentement.

Lorsque la BCE modifie son taux d’intérêt, cela affecte indirectement le Danemark, qui applique une politique de taux de change fixe entre l’euro et la couronne.

En même temps, en tant que l’une des principales banques centrales du monde, la BCE a un impact sur les taux d’intérêt de l’ensemble du marché financier.

C’est là que les banques danoises obtiennent l’argent pour les prêts hypothécaires danois, par exemple. Ainsi, lorsque les taux d’intérêt augmentent sur les marchés financiers, cela se répercute sur les taux d’intérêt des prêts hypothécaires danois.

La décision de la BCE jeudi était attendue et le marché s’y est préparé à l’avance.

D’un autre côté, la BCE est devenue plus pessimiste quant à la rapidité avec laquelle ce que l’on appelle l’inflation de base peut être réduite.

En gros, l’inflation de base est l’inflation nette de l’évolution des prix de l’énergie et des denrées alimentaires.

Elle n’évolue pas aussi rapidement que la mesure classique de l’inflation et est considérée par certains économistes comme un indicateur permettant de déterminer si les hausses de prix, par exemple de l’énergie, se sont propagées au reste de l’économie.

Si l’inflation a commencé à baisser dans les pays de la zone euro, l’inflation de base se situe toujours à un niveau proche du pic de mars.

Selon l’économiste en chef de Sydbank, Søren Kristensen, les marchés financiers réagissent au pessimisme de la BCE jeudi en envoyant les taux d’intérêt « un cran plus haut ».

Mais les taux d’intérêt plus élevés de ces derniers mois, tant dans la zone euro qu’aux États-Unis, se feront sentir lorsqu’environ 275 000 prêts hypothécaires danois devront être assortis de nouveaux taux d’intérêt au cours de l’année à venir.

Chloé

Chloé, rédactrice en chef aguerrie, anime L'Indécapant avec expertise. Pionnière du jeu vidéo, elle critique et décrypte les tendances depuis plus de vingt ans.

Partagez votre avis