Israël est accusé de violence et d’humiliation : Un Palestinien libéré qualifie sa prison de « cimetière pour les vivants ».

Selon l’agence de presse AFP, les Palestiniens libérés des prisons israéliennes affirment avoir été soumis à la violence, aux privations et à une détérioration radicale de leurs conditions de détention après l’attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre.

Selon l’organisation palestinienne Prisoners’ Club, qui recense régulièrement le nombre de prisonniers de Cisjordanie et de Jérusalem-Est, les visites de la Croix-Rouge internationale ont également cessé. La Croix-Rouge internationale n’a pas commenté cette information, invoquant ses règles de confidentialité.

Le vendredi 24 novembre, un cessez-le-feu convenu entre Israël et le Hamas est entré en vigueur. Les parties avaient initialement convenu d’une pause de quatre jours dans les combats. Cette pause a été prolongée à deux reprises et a duré sept jours avant de s’achever vendredi. Au cours de ces sept jours, 105 otages ont été libérés par le Hamas, tandis qu’Israël a libéré 240 Palestiniens des prisons israéliennes.

Ramzi Abbasi, 36 ans, originaire de Jérusalem-Est, fait partie des Palestiniens libérés. Il était détenu depuis avril dans une prison du désert du Néguev, en Israël, où il avait été condamné pour incitation à la violence.

« Ils nous battent jour et nuit », a-t-il déclaré à l’AFP.

« Certains détenus ont eu des bras ou des jambes cassés après le 7 octobre et n’ont reçu aucun traitement.

Ramzi Abbasi qualifie la prison de Ketziot où il était détenu de « cimetière pour les vivants », où les détenus vivent sans nourriture ni vêtements propres.

Six détenus palestiniens seraient morts

L’AFP a contacté à plusieurs reprises l’administration pénitentiaire israélienne, qui a refusé de commenter ces allégations.

L’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International déclare avoir reçu un rapport d’un Palestinien de Jérusalem-Est qui a été soumis à des « coups sévères qui l’ont laissé avec des ecchymoses et trois côtes cassées ».

Le détenu anonyme a déclaré que la police avait ordonné aux détenus de « faire l’éloge d’Israël et de maudire le Hamas ». Mais même après qu’ils l’aient fait, « les coups et les humiliations n’ont pas cessé », a-t-il expliqué.

Dans une lettre adressée à la Croix-Rouge internationale par l’un des prisonniers récemment libérés, les détenus condamnent la « vengeance » dont ils accusent les autorités israéliennes.

La lettre affirme que six détenus sont morts dans les prisons israéliennes depuis que la guerre a éclaté. Selon l’administration pénitentiaire israélienne, les détenus décédés ont été autopsiés. Les autopsies ont montré, selon l’administration pénitentiaire, qu’ils sont morts de problèmes de santé sans rapport avec leurs conditions de détention.

Chloé

Chloé, rédactrice en chef aguerrie, anime L'Indécapant avec expertise. Pionnière du jeu vidéo, elle critique et décrypte les tendances depuis plus de vingt ans.

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