Il voulait défendre son honneur, mais Sarkozy, condamné pour corruption, perd son appel

La cour d’appel de Paris a confirmé mercredi la condamnation de l’ancien président Nicolas Sarkozy à trois ans de prison pour corruption.

Mais il évite la prison. Deux des trois ans de prison étaient déjà assortis d’un sursis.

Il purgera la dernière des trois années avec un bracelet électronique à la cheville et évitera ainsi d’aller derrière les barreaux.

Sarkozy, 68 ans, était arrivé au tribunal peu avant et semblait très nerveux. Il a tapé dans les doigts de ses avocats et a esquissé un petit sourire en prenant place dans la salle d’audience.

La haute juridiction confirme ainsi le verdict de 2021 dans lequel il avait été reconnu coupable d’avoir tenté de corrompre un juge après avoir quitté ses fonctions de président.

L’affaire portait sur des contributions illégales à la campagne électorale.

Son avocate, Jacqueline Laffont, dans un premier commentaire sur l’arrêt de la Cour d’appel, estime qu’il est injuste.

« Nicolas Sarkozy est innocent. Nous irons jusqu’au bout. Nous n’en sommes qu’au début de la procédure », dit-elle.

Plaide non coupable

L’ancien président a toujours clamé son innocence.

« Je suis ici pour défendre mon honneur », a-t-il déclaré devant la Cour d’appel.

En 2013, des enquêteurs de la police ont décidé de mettre deux téléphones portables de Nicolas Sarkozy sur écoute, alors qu’ils enquêtaient sur ses liens passés avec la Libye.

Au cours de ce travail, les policiers découvrent l’existence d’une ligne téléphonique secrète utilisée par l’ancien président et son avocat.

Cela les a mis sur la piste des faits qui ont conduit plus tard à la condamnation pour corruption.

L’affaire comprenait, outre Sarkozy lui-même, son avocat et un juge.

« Suis-je un délinquant grave parce que j’appelle mon avocat et mon ami ? », a demandé M. Sarkozy au tribunal.

Dans l’histoire récente de la France, le seul autre ancien président condamné pour corruption est feu Jacques Chirac. Cela s’est passé en 2011.

Chirac et Sarkozy étaient tous deux des présidents bourgeois.

Chloé

Chloé, rédactrice en chef aguerrie, anime L'Indécapant avec expertise. Pionnière du jeu vidéo, elle critique et décrypte les tendances depuis plus de vingt ans.

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